Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Raphael autour du continent américain !
21 février 2006

Petite soirée avant le départ

Une dernière soirée d'au revoir avec ceux qui restent à Paris :

fevrier__5_ pict0018

pict0017 pict00205

pict0019 pict0022

Publicité
Publicité
19 février 2006

Un ptit nouveau sur ce site : Julien va au Brésil... il danse la samba

Comme Raphaël me l'a expressément demandé, je participe à son magnifique petit site pour relater mes préparatifs avant ce voyage au Brésil. Et oui si vous avez un peu suivi, je rejoins Raph à Recife pour un peu plus de 2 semaines de carnaval, de soleil (enfin j'espère), de plages, de musique, et de bonne humeur ;o)

Il m'a été assez difficile vendredi soir de quitter le Crédit du Nord où je suis actuellement en mission pour Accenture sans une petite larme au coin de l'oeil... et oui, 3 semaines sans mon cher bureau, mon tendre fauteuil, mon indescriptible immeuble, pratiquement monument historique du 19ème arrondissement. Et puis ce temps parisien, mélange de pluie et de grisaille... très difficile de partir au brésil dans ces conditions !

Un dernier coucher de soleil sur le 20ème arrondissement :

pict00204 pict01502

J'avoue qu'à part les vaccins que j'ai du faire à l'avance, je n'ai pratiquement pas eu une seconde pour penser à ce voyage et l'anticiper un minimum. Aussi, devant ma garde-robe je me pose quelques questions :

pict00061

pict00091

Mais bon, Raph m'a dit de ne prendre que des vieilles fringues et ça il m'en reste encore un certain nombre dans un recoin sombre de mon armoire. Je réfrène l'envie de prendre quand même quelques cravates cachées entre mon maillot de bain et ma serviette de plage. M'enfin !!

Le problème c'est que je vais vraiment voyager léger et je n'ai malheureusement pas la place de prendre quelque chose qui me tient beaucoup à coeur (c'est le cas de le dire) :

pict0002 pict0010

Et oui c'est bien Magali qui est un peu triste que je la laisse à Paris mais comme elle le vaut bien, elle n'a pas de vacances car les "cosmetics active" n'attendent pas (enfin il parait). Je fais donc mes dernières emplettes avant de partir : une bombe anti-moustique, un cadenas, un Kway... et quelques dernières promenades dans Paris. Je me permets de fournir la dernière photo de famille que je possède surlaquelle Raph était encore parmi nous... c'est celle que j'utiliserai à l'aéroport de Recife pour pouvoir le retrouver car cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu, et j'ai l'impression qu'il a un peu changé depuis son départ !

pict0027 pict0104

Voilà tout ce que je pouvais dire avant le grand plongeon - mardi 22h Paris Charles de Gaulle - et j'espère pouvoir vous raconter très bientot la suite de nos aventures une fois que nous nous seront rejoints.

15 février 2006

Une vie de clochard !

Me voila a Fortaleza, pas mal fatigué par la nuit blanche due au vol a 3h du matin, avec arret a Belem a 5h du matin...

Thortsen m'a sorti de la misere en me pretant 300R$ que je lui rendrai a Salvador...
Mais j'avais pas mal sous-estimé le cout de la vie sur la cote : tout est plus cher qu'a Manaus...

Du coup avec l'argent necessaire pour payer le bus pour aller a Recife rejoindre Julien il me reste tout juste de quoi me loger (dans l'auberge la moins chere) et encore je n'ai pas assez pour payer l'option d'avoir des draps !!!! Niveau bouffe je reduis au minimum et je creve de faim (2 hot dogs pour tenir toute une journée)... et en plus je ne peux meme pas profiter de ce pour quoi je suis venu a savoir les plages du nord-est du Bresil comme Jericoacoara car on est en pleine saison touristique et que les bus et logement sont trop cher pour moi... c'est rageant d'être aussi proche et de ne pas pouvoir y aller !!!

Autre consequence, Internet n'echappe pas a l'inflation, je ne pourrais donc pas me connecter quasiment d'ici a l'arrivée de Julien mercredi prochain...
Voila pour les news du front... j'en ai vraiment marre des problemes bancaires !!!!!

14 février 2006

Derniers jours a Manaus

En rentrant a Manaus je ne suis plus tout seul...
Je passe les derniers jours avec Tomo, Thorsten, Nich, et Andreas que je retrouve depuis Ciudad Bolivar.
Cette fois-ci c'est moi qui connait la ville et qui guide le petit groupe a droite et a gauche. On essaie de trouver des coins pour sortir un peu mais c'est pas gagné : attention Manaus le week-end c'est vraiment mort !

Sur une bonne idée de Thorsten on va voir dimanche aprem un match de foot dans le stade de Manaus. C'est le championnat amazonien (pas les meilleures equipes bresiliennes malheureusement). Mais on est en plein dans l'ambiance locale. Ici le foot c'est une affaire de famille : les enfants, la mere tout le monde dans le stade ! Y a pas besoin de connaitre beaucoup de vocabulaire pour partager et commenter un match avec les bresiliens... un seul suffit : "puta" ! Enfin on s'est bien marré même si l'équipe que l'on supportait a perdu... :o(

Départ ce soir a 3h du matin de l'aeroport de Manaus pour Fortaleza... je ne vais pas beaucoup dormir cette nuit ! Demain matin je serai sur la côte !

Seule mauvaise nouvelle qui vient entacher ce départ de Manaus : ma carte bleue dont la bande magnétique ne fonctionnait déjà plus a été désactivée par ma banque, et je me retrouve absolument sans argent pour 1 semaine jusqu'a ce que Julien arrive... une semaine ou il va quand meme falloir que je paye un hotel pour dormir, a manger et un bus pour rejoindre Recife... je sais pas comment je vais faire :o(

Merci la banque !

13 février 2006

Dans la jungle tropicale amazonienne

Ce deuxième jour une partie de l'équipe nous quitte (ceux qui ne restaient là que pour 2 jours). Je me retrouve donc avec Nicholas (suedois), Tomo (japonais), Tom et Elie (anglais) et bien entendu notre guide Antonio.

Au programme, préparer toutes nos affaires pour partir camper cette nuit dans la jungle. Nous emportons donc chaussures de marche, pantalons longs, t-shirt a manches longues, antimoustique, chapeaux, hamacs, moustiquaires et nous voila de nouveau dans la barque ! Ici la bateau est l'unique moyen de se déplacer, avec des petits moteurs lorsqu'on est sur la riviere, a la rame lorsqu'on est dans les algues...

in_the_jungle__3_ in_the_jungle__4_

C'est carrément plus sympa d'être en petit groupe, c'est plus facile pour discuter tous ensemble, c'est plus tranquille, on a plus de place dans le bateau. En chemin encore la forêt majestueuse qui déborde dans l'eau, des bateaux/maisons de pêcheurs arrimées toute seule. Tout est silencieux autour de nous alors que l'apres-midi se termine. Finalement nous arrivons a destination. Perso des qu'on a fait plus de 100m je suis déjà perdu et je ne comprend absolument pas comment Antonio fait pour se repérer et naviguer pendant plus d'une heure en tournant a droite et a gauche, en coupant par des marres de lentilles, en frolant les arbres...

Dès que je mets le pied par terre je me dis que c'est ça que je voulais depuis le début : nous sommes vraiment en plein dans la forêt, immense et qui semble si inhospitaliere, la lumière filtre a peine, le chemin que l'on devine a peine est déjà a moitié recouvert de branches. Fini le camp avec cuisinière, ici c'est quelques bout de bois accrochés ensemble, des branches de palmiers posées sur les bois et qui servent de toit. On accroche nos hamacs, on suspend la nourriture a un arbre pour la tenir loin des fourmis, et on part couper du bois sec. Enfin Antonio part couper du bois a la machette, nous on l'aide juste a le ramener au campement !

in_the_jungle__7_ in_the_jungle__8_

Avant de faire le diner on décide de reprendre la barque pour aller admirer le couché de soleil qui s'annonce plutot pas mal (on est assez chanceux sachant que nous sommes en pleine saison des pluies...). La lumière rasante éclaire les arbres en bordures d'eau.

in_the_jungle__9_ in_the_jungle__10_

Au loin le ciel devient limpide, les cimes des arbres se découpent dans l'horizon. Le bleu noir du ciel se reflète dans l'eau dont la surface est absolument lisse. Nous apercevons quelques poissons qui sautent de temps en temps. Quelques dauphins aussi qui passent pres de la barque. Le coucher de soleil est absolument somptueux... mais des que le soleil a disparu pas de temps a perdre, nous retournons vite vite au campement avant d'être pris au piege dans l'obscurité.

in_the_jungle__11_ in_the_jungle__12_

Antonio allume le feu et prépare un poulet roti : pour cela il découpe 2 branches, entaille les extrémités de 4 enbouts, insére le poulet entre ces enbouts et enfonce les piquets au dessus du feu...

in_the_jungle__1_ in_the_jungle__2_

Ensuite nous remontons encore une fois dans la barque, de nuit cette fois-ci, pour aller capturer un crocodile (nous avons déjà essayé la veille mais c'etait infructueux). Pour les avoir par surprise nous essayons de faire le moins de bruit possible : nous ramons tous pendant que Antonio nous guide du doigt a l'avant du bateau. A l'aide d'une torche il balaie les berges. Les yeux des crocos apparaissent comme 2 grosses billes rouges sous la lumiere. Nous en reperons un mais il semble trop gros pour l'attraper (2m ou plus vu la taille de la tête), et nous continuons notre route en silence.
C'est un des meilleurs moments du séjour : le ciel est complètement dégagé, c'est la pleine lune, nous nous glissons sans bruits sous les arbres dans les marais, nous entendons tous les chuchotements de la forêt.
Tout d'un coup Antonio nous fais signe de nous arrêter, la barque continue doucement jusqu'a la berge, en un instant il a sauté dans l'eau jusqu'a la taille et a plongé en même temps ses deux mains autour de la gueule de la bête qu'il sort en vainqueur de l'eau. C'est un alligator, 3 ans peut-être, 80cm de long. Il le tient fermement a la machoire et l'animal se tient immobile... Il nous explique alors plein de choses sur les crocodiles, nous montre l'intérieur de sa bouche et la valve au bout du palais qui l'empeche d'ouvrir la bouche dans l'eau sous peine de se noyer (raison pour laquelle il ne peut pas chasser sous l'eau mais a la surface de l'eau), nous montre comment un alligator a 2 sexes, et nous le passe chacun notre tour... Pas de chance je n'avais pas pris mon appareil photo...

Finalement il le remet a l'eau et nous rentrons tout content au campement.

in_the_jungle__13_ in_the_jungle__14_

Arrivés au campement rien de mieux qu'une petite caipirinha pour fêter ça, et puis une deuxieme etc...
Antonio nous raconte comment il a appris a 11 ans qu'il avait été adopté a l'insu de ses parents naturels par une famille brésilienne, et comment a 13 ans il a pris on vélo pour aller de Boa Vista au Brésil jusqu'en Guyanna pour retrouver ses parents naturels, vélo qu'il finira par vendre pour acheter des poulets pour manger, et il finira la route a pied. Comment il a vécu ensuite en Guyanna ou il a appris l'anglais, comment il a travailler dans les mines de diamants la-bas pour gagner de l'argent avant enfin de revenir au Brésil pour travailler dans la jungle. Nous écoutons tous les yeux écarquillés. On ne sait pas trop quoi dire...

in_the_jungle__5_ in_the_jungle__6_

Lendemain matin levé 6h du matin pour une randonnée dans la jungle. La lumière est tres faible et mon appareil photo a un peu pris l'humidité donc quasiment toutes mes photos sont ratées... Mais le parcours est génial ! Evidemment aucun de nous n'est capable de se repérer pendant les 3h de marche et on est tous surpris quand on arrive de nouveau a 5m du campement :o)
Antonio nous montre comment trouver des verres qu'on peut manger, il nous montre des fourmillieres géantes, des lianes qui contiennent de l'eau que l'on peut boire en les coupant en deux. Soudain avec un coup de machette malheureux c'est une attaque d'abeilles ! Les 3 premiers se font piquer un peu partout, quelquns sur la figure. J'etais en retrait a ce moment la et donc je n'ai rien eu. Heureusement personne n'etait allergique (mais la douleur etait la quand meme !).

in_the_jungle__15_

Nous sommes bien épuisés et nous reprenons le chemin de Manaus apres être revenu au lodge et avoir déjeuné... Une énorme saucée nous attend sur le chemin du retour. Je rentre dans mon hotel en maillot de bain, absolument trempé, mais heureux du séjour !

Publicité
Publicité
13 février 2006

La pêche aux pirañas

Activité au programme de cet apres-midi : pêche aux piranas !
Nous sortons tous repus d'un bon repas de midi, et apres avoir discuté les uns avec les autres et partagés nos itinéraires et bonnes et mauvaises expériences nous demandons a nos hotes quand est-ce que nous partons pêcher les piranas... réponse : il faut attendre votre guide Antonio qui devrait arriver bientôt. Bon d'accord nous attendons, et nous continuons a discuter. Antonio arrive enfin. Le grand indien bien baraque avec les cheveux longs.

peche_piranas__1_ peche_piranas__3_

Nous lui demandons si nous y allons enfin... réponse : le programme de l'agence dit que nous devons partir a 15h et il n'est que 13h30... Ben oui mais on s'en fout un peu tous de l'heure qu'il est, on est en Amazonie et on n'a pas payé pour se raconter nos vies coincés dans une cabane en bois... on trépigne d'impatience, on veut y aller ! Finalement nous embarquons tous sur une nouvelle barque a 14h30, il fait un soleil radieux, c'est le moment d'en profiter !

peche_piranas__2_ peche_piranas__5_

Antonio nous guide a travers les marais et dans les herbes qui poussent dans l'eau. Il guette les oiseaux autour de nous pour nous montrer des especes typiques d'ici... quelques perroquets, condors, faucons...

peche_piranas__4_

Finalement il nous amene dans un coin a piranas a lui. On a du matériel de professionnel : des bouts de bois avec une ficelle, un hameçon et de la peau de poulet pour appat ! Pour attirer les poissons ils font un truc qui ne doit probablement marcher que pour les piranas : il agite l'eau du bout de la canne pour simuler un animal qui tombe dans l'eau :o)

On plonge tous nos peaux de poulet dans l'eau... je releve ma canne 2s plus tard pour voir mon appat... il a déjà disparu, en un clin d'oeil sans que je ne sente absolument rien ! Ces poissons sont de véritables voraces !

Tout d'un coup Tomo, un japonais pousse un cri de victoire, premier piranas pêché... C'est un noir (il y en a de 2 sortes, des noirs et des rouges), il se met en charge de lui enlever l'hameçon mais Antonio se précipite pour lui montrer comment faire de maniére précautionneuse : il nous explique que si on ne fait pas attention il peut nous arracher un morceau de chair du doigt en un coup de dents et nous montre quelques cicatrices sur ses doigts pour illustrer ses commentaires ! Du bout de l'hameçon  il ouvre la bouche du poisson pour nous montrer sa machoire... de belles dents bien pointues !

peche_piranas__7_ peche_piranas__8_

De mon côté je continue a remettre des bouts de peau de poulet sur mon hameçon, mais il n'y a rien a faire, je n'arrive pas a ferer un poisson ! A côté de moi tout le monde commence a attraper son poisson... argh... je n'ai pas le don du pêcheur, heureusement que je ne me retrouve pas isolé sur une île perdue sinon je mourerais de faim !

peche_piranas__6_ peche_piranas__9_

Devinez ce qu'on a eu le soir pour manger ? Soupe de piranas... Antonio me fait une blague en me disant qu'ici ils utilisent l'eau de la riviere pour l'eau de la soupe, et comme un idiot je le crois... Niveau gout rien de transcendant... c'est un poisson assez banal, mais je prefere juste les manger plutot qu'ils ne me mangent !

Le lendemain en attendant un nouveau départ en barque je récupère une canne et essaie de nouveau d'en attraper un pour ne pas rester sur un échec...
Le coin autour de la cabane est infesté de piranas qui viennent manger les restes balancés dans l'eau (ce que je préfère dans la cuisine c'est le coin vaisselle : un trou dans le plancher et ils lavent les couverts directement dans la riviere !).

Finalement apres une quinzaine de morceaux de poulet (je les aurais bien nourris !) j'arrive enfin a en attraper un... Victoire ! Indulgent je rejette le pauvre malheureux a l'eau...

A côté de moi quelques personnes se baignent dans la riviere... en principe les piranas ne mordent que s'ils sentent du sans et ne mordent donc pas quand on se baigne (mais ça peut quand même arriver... si on n'a pas de chance !).

13 février 2006

Les pieds dans l'eau au coeur de l'Amazonie

Apres la traversée du fleuve Amazone et un petit trajet en camionnette nous arrivons de nouveau au bord de l'eau. La nous attend une pirogue a moteur pour nous amener dans jusqu'au lodge ou nous allons poser nos affaires.

river_amazonia__1_ river_amazonia__3_

Je me sens enfin en Amazonie (finalement Manaus n'est qu'une ville au bord d'une grande riviere) en voyant tous ses arbres immenses qui prennent racines directement dans l'eau. En fait l'Amazonie est un immense bassin (ou marais comme vous voulez) alimenté par de nombreux fleuves et rivières (vue d'en haut ça ressemble a un poumon avec toutes les ramifications des rivieres). A la saison des pluies le niveau d'eau des fleuves peut monter de 8 a 14m en innondant toute la région sur son passage evidemment. Du coup tous les arbres ici peuvent survrire pendant presque 2 mois sous l'eau !

river_amazonia__2_ river_amazonia__4_

Nous glissons sur l'eau avec la barque. Tout le monde est sous le charme la bouche bée, seul le ronronement du moteur vient couvrir le bruit des animaux tout autour de nous. De temps a autre nous apercevons des maisons au milieu de nulle part, perchées en haut de petits monticules.

river_amazonia__5_ river_amazonia__7_

Notre pilote de pirogue semble connaitre le chemin par coeur (qui pourtant change tout le temps en fonction du niveau de l'eau) et il coupe par dessous les arbres et tout le monde se penche brutalement pour eviter les branches. Au loin le ciel est gris voir noir... nous ne pensons pas a la pluie qui nous attend, ça rajoute au caractère dangereux de cette nature si dense !

river_amazonia__6_ river_amazonia__8_

Finalement on fait un stop et notre chauffeur enfile parka et casquette... nous en déduisons qu enous allons prendre une bonne saucée ! Il nous passe de grandes toiles en plastique bleue que nous tendons au dessus de nos têtes... et ça ne manque pas, 2s plus tard c'est le déluge !
Heureusement ça se calme juste au moment ou nous arrivons au campement, ce qui nous permet de descendre de la barque et de porter nos sacs a l'abri sans être trop trempés (hé oui nous n'avons pas beaucoup d'affaires pour les 3 jours a venir et on voudrait tous avoir des vêtements plus ou moins secs sachant qu'ils vont tous être plus ou moins mouillé a un moment ou a un autre !).

river_amazonia__10_ river_amazonia__11_

Le campement est en fait constitué de quelques cabanes flottantes sur le fleuve, ou une cuisiniere fait a manger pour tout le monde, et d'une cabane en hauteur ou des hamacs équipés de moustiquaires nous attendent pour dormir... C'est en fait d'ici que nous allons faire toutes nos expéditions, et c'est ici que nous prendrons tous nos repas...

river_amazonia__12_ river_amazonia__13_

A une centaine de metres plus loin une cabane flottante héberge un petit commerce ou nous achetons des bouteilles de calsacha pour faire des caipirinhas pour le soir. Pour nous occuper nous trouvons des jeux de cartes, et un jeu de dominos, que demander de plus !

12 février 2006

Meeting point

Je découvre mon groupe en montant dans le mini-van : 2 japonais, un suedois, un couple anglais, un couple australien et une bresilienne... langue officielle : anglais !
Le temps n'est pas vraiment radieux, mais c'est difficile d'être exigent vu qu'on est en pleine saison des pluies, alors tant qu'il ne pleut pas je ne me plains pas trop !

Premiere étape de l'expédition, l'immanquable "meeting point" a savoir la confluence du Rio Solimões (le fleuve Amazone, mais dans son nom local), de couleur jaune-marron, et le Rio Negro, de couleur bleu-noir.

amazonie__1_ amazonie__2_

Les deux fleuves courent l'un a côté de l'autre sur 18km sans que leurs eaux ne se mélangent !
L'explication vient du fait que les consistences des 2 fleuves ne sont pas les memes (donc densité différente), et que leur températures ne sont pas les mêmes non plus...

amazonie__4_ amazonie__3_

Nous ne restons pas tres longtemps, 5mn le temps de prendre des photos et nous finissons de traverser le fleuve pour rejoindre la rive sud et descendre plus profondément dans l'Amazonie.

12 février 2006

Balade dans l'ancienne capitale du caoutchout

C'est pas tout ça mais j'ai quand même vraiment l'air d'un touriste (je n'ai plus de bermudas car l'unique que j'ai et a la laverie, de même plus de t-shirts) et je suis en jean et t-shirt a manches longues et je meurs de chaud ! Tous les démarcheurs pour agences de tourisme me repèrent a 100m et me tombent dessus pour essayer de me vendre leur tour dans la jungle... j'en peux plus. Je me décide donc a adopter le style brésilien et a faire quelques emplettes. Objectif : un short style surfeur, un ou deux t-shirt, lunettes de soleil, et tongues.

manaus__1_1 manaus__2_2

Ça tombe bien les quarties alentours sont remplis de marchands en tout genre. Même si pour l'instant je n'en ai pas besoin je prend note qu'il y a également des marchands de hamac...
Grosso modo tout le monde vend la même chose au même prix alors je savoure la balade sans trop me soucier de savoir si je vais trouver mon bonheur ou non.
Ici c'est la saison des pluies et nous avons en alternance déluge et plein soleil. Le taux d'humidité dans l'air est impressionant, a un instant donné il y a 10cm d'eau qui coule dans les rues, une heure plus tard tout est completement sec.

manaus__3_1 manaus__4_

C'est les vacances scolaires en ce moment alors les rues sont bondées de jeunes qui se baladent et viennent faire du shopping, c'est assez sympa. Les brésiliennes sont nettement plus jolies que les vénézueliennes et ça fait du bien d'enfin revoir des jolies filles !

manaus__5_ manaus__6_

Je passe toutes les heures de déluge bien a l'abri sur internet, et par précaution je ne m'attarde pas trop dehors des qu'il fait nuit...
Le mardi matin je rencontre par hasard Vincent qui est arrivé également a Manaus. Il reste pour sa part dans l'hotel voisin un poil moins cher mais carrement plus crado. On se recroise ensuite par hasard en se baladant dans la rue et on se donne rendez-vous au soir pour aller manger ensemble.

Dans l'aprem je fait le tour des agences de tourisme pour trouver un tour dans la jungle qui soit intéressant et pas trop cher. C'est fini je ne ressemble plus a un touriste desormais ! Avec mes tongues, mon short, le teint bronzé et les cheveux frisés je suis le brésilien typique. Les gens me parlent brésilien dans la rue et en rentrant dans les agences les types -pourtant habitués aux touristes- me parlent directement en bresilien.
La derniere agence ou je rentre le proprietaire se lance dans un grand discours en portugais et quand je le stope pour lui dire que je comprends rien il me regarde ahuri... vous n'êtes pas bresilien, mais vous venez d'où ? Il est tellement mort de rire qu'il me presente a un de ses amis qui vient de rentrer comme un ami a lui arrivant de Rio, son ami me salue et commence a me parler en bresilien et l'autre explose de rire et lui explique que je suis pas bresilien mais français... au moins je les fais rire !

manaus__7_ manaus__8_

Le soir venu j'attend Vincent a l'entrée de son hotel, il y a des gamines de 15 ans qui jouent dehors. Lorsqu'il arrive je lui fait remarquer que ça a l'air d'être une ambiance familiale ici et il m'explique que les "gamines" qui jouent dehors sont en fait des prostituées qui travaillent dans son hotel... oups j'etais bien naïf, mais elles avaient l'air si jeune !
Son itinéraire est de retourner au Venezuela via la Guyanne, le Surinam et Guyanna, avant de retourner a Montreal ou il vit en ce moment. Il m'enleve une grosse epine du pied en acceptant de me changer mon argent venezuelien qui me restait sur les bras contre des Reais !

Il a été beaucoup plus courageux que moi lors de la premier nuit passée a Manaus et a parcouru le soir les quartiers alentours. Il m'emmene donc en connaissance pour une balade nocturne.
Finalement c'est beaucoup moins craignos que ce que je pensais, il y a des gens un peu partout, et pas trop de gars louches qui vous regardent bizarrement ou essaient de vous suivre. On s'arrête dans un snack ambulant pour manger un bout de viande avec du riz. Nos voisins de tables en nous entendant parler nous demandent d'ou on vient et nous tape la discute.
Vincent a l'air de pas mal s'en tirer avec le portugais, en fait il parle en espagnol avec quelques intonations bresiliennes et ça passe plutot bien. Depuis mon arrivée ici j'essaie de ne parler que portugais et c'etait la grosse galere, alors je decide de faire comme lui et de parler directement en espagnol. Les 2 langues sont vraiment tres proches et si mon interlocuteur sait que je parle en espagnol avec un petit effort de concentration il comprend ce que je dis... par contre j'ai toujours du mal a comprendre ce que eux disent... c'est pas gagné !

manaus__9_ manaus__10_

On passe ensuite devant une sorte de boite, on rentre, et lá je retrouve l'ambiance bar a prostituées que j'avais vu a Bogota, mais en encore plus craignos. Que des mecs hyper louches, des streaptiseuses sales et nues, des films pornos aux murs. On ressort rapido. Sans avoir rien touché et en étant resté que 2mn on se sent tout de même sale !

Ça suffit pour les découvertes nocturnes des quartiers portuaires, demain depart a 7h pour la jungle amazonienne, je vais essayer de dormir un peu pour prendre des forces !

12 février 2006

Le port de Manaus

Au petit matin je pars illico pour trouver une banque, changer mon argent vénézuelien et retirer des Reais brésilien. Petite mauvaise surprise : aucune banque ne veut me changer mon argent vénézuelien... je met donc ce problème de côté et m'occupe ensuite de trouver un hotel moins cher. J'en trouve un proche du port... quartier un peu moins sur, un peu plus crade, mais moins cher. Mon hotel est tout de même relativement propre et sur, avec petit dejeuner le matin. Les hotels voisins ont des promotions affichées sur leurs portes d'entrée : 10 R$ pour 2h... je vous laisse comprendre la clientèle ciblée...
En bas de la rue un pont enjambe un bras de riviere pour amener aux favelas de Manaus (la plupart etant des bicoques flottant sur l'eau), mais je préfère ne pas m'y aventurer !

port_manaus__1_ port_manaus__2_

Je pars ensuite a la découverte du port en lui-même, pas tres loin. Dans la rue qui descend un petit parc protège du soleil (il fait hyper chaud et humide), et des pêcheurs (ou des clochards, c'est dur de faire la différence, ils sont pieds nus et torses nus, sales, vétus uniquement d'un bermuda crasseux et en loques) sont alongés sur les murets et font la sieste. Des batiments coloniaux bordent les rues.

port_manaus__3_ port_manaus__4_

J'arrive enfin en bas sur le port. Une immense halle abrite le marché aux poissons qui semble se terminer. Ça grouille encore de centaines de gens qui crient et négocient. Des tonnes de poissons (dont certains vraiment énormes) sont répandus sur les étalages. L'odeur vous prend vraiment au ventre, les vendeurs marchent pied nus sur les étalages entre les poissons pour les attraper, un véritable spectacle ! A l'extérieur des dizaines de snacks vendent soupe de poissons, poissons grillés etc... Les gens qui mangent ici sont vraiment pauvres, et je n'ai pas trop d'apetit alors je continue ma route.

Un peu plus loin je découvre le fameux Mercado en fer forgé construit par les ingénieurs français au début du siècle dernier... Un peu dans le style de la Tour Eiffel ou des entrées de métro a Paris. Ça a du être un marché prestigieux a l'époque, aujourd'hui c'est tout rouillé et on s'attend a ce que ça s'écroule d'un instant a l'autre ! Pour autant a l'intérieur ça grouille de monde. La aussi vendeurs de poissons, mais on peut également trouver de tout, ça ressemble plus a une grande quincaillerie avec des gens qui mangent dans tous les coins.

port_manaus__5_ port_manaus__6_

Pour finir la balade je descend completement sur le port. Là des dizaines de bateaux multicolores sont amarés. Ce sont les bateaux comme on en voit dans les films (du type de ceux qui descendaient le mississipi) et qui parcourt les rivieres qui traversent l'Amazonie entre la côte brésilienne (Bélèm) et la Colombie, l'Equateur et le Pérou. La plupart d'entre eux sont comme les bus locaux, ils desservent les villages perdus dans la forêts et les marécages de la jungle.

Il faut par contre ne pas être trop pressé lorsqu'on utilise ces bateaux pour se déplacer : Manaus - Santarem : 1 journée et demie, Manaus - Belem : 5 jours.
Et la vue est la même tout le long du trajet : une immense riviere boueuse bordée de forêt...
Vous avez le choix entre le pont inférieur première classe ou le pont supérieur seconde classe. Pas beaucoup de difference si ce n'est le nombre de personnes au metre carré ! Dans tous les cas il faut venir avec son hamac et arriver en avance pour l'accrocher aux endroits stratégiques et eviter d'être coincé devant les WC par exemple...

port_manaus__7_

Même si la plupart des voyageurs rencontrés m'ont dit que c'etait plutot barbant, je regrette tout de même de ne pas faire la route vers Belem dans un de ces bateaux... mais desormais j'ai mon billet d'avion pour Fortaleza et donc c'est trop tard...

Publicité
Publicité
<< < 1 2 3 4 5 > >>
Raphael autour du continent américain !
Publicité
Raphael autour du continent américain !
Archives
Visiteurs
Depuis la création 126 698
Catégories
Publicité