Marathon international de Montréal 2005
10km de course, départ dimanche matin à 8h30...
...arrivée dans le stade olympique de Montréal (Jeux de 76).
Comment dire... c'était plus une idée délire, une idée défi qu'autre chose... !!
En gros c'était un challenge pour voir si on était capable de le faire, pour essayer de se dépasser.
Seul problème : 0 entrainement. Rien. Nada. Quedal.
A vrai dire, courir c'est pas trop mon truc... le sport je n'en fais
malheureusement plus depuis pas mal de temps, l'endurance je n'en ai
absolument pas !
Alors cette course, c'était plus une blague
qu'autre chose, car si j'y pensais sérieusement, je me demandais
vraiment si j'étais à peine capable de finir en courant et non pas en
marchant, si j'étais capable de tenir un rythme suffisament régulier
pour ne pas avoir de points de côté, si je n'allais pas me bloquer le
genou...
Pour parfaire notre condition physique, nous décidons courageusement avec Charly, non pas d'aller faire un petit footing la veille pour voir de quoi nous étions vraiment capable, mais plutôt d'aller boire un excellent Mojito à la Baraca, bar animé de la rue Montroyal samedi soir jusqu'à minuit !
Dimanche matin nous arrivons tous les 3 (Charly, Yoann et moi) au
point de départ, et découvrons avec un peu d'anxiété ces centaines de
personnes déjà là en train de courrir, de s'étirer...
Sur ce nous décidons d'en faire autant...
Plus sérieusement, nous faisons quand même quelques échauffements pour éviter le claquage...
Nous nous alignons sur la ligne de départ, tout feu tout flamme...
...complètement inconscient du calvaire qui nous attends, au milieu de tous ces marathonniens en herbe (bon OK on ne faisait pas le marathon en entier de 42km, mais 10km... c'est déjà pas mal !).
5, 4, 3, 2, 1 TOP !!!!!!!!!!!
Tout le monde s'élance à toute allure...
Nous
essayons de rester ensemble pour les premiers kilomètres mais vite mon
manque de capacité respiratoire et le mal de jambe se font ressentir et
je lache mes partenaires au bout du 3ème Km... pour les voirs
s'échapper devant moi...
Derrière c'est la meute qui accoure...
Je
râle, je crache, je deviens tout rouge, chaque pas résonne dans mon
corps, je guette les distributions de bouteilles sur le bord de la
route, je fatigue !!!
Et tous ces gens qui me doublent... jeunes,
vieux, femmes... je ne pense qu'à une chose "surtout ne pas m'arrêter
pour marcher, garder le rythme, coûte que coûte !".
J'ai l'impression que les kilomètres n'avancent pas... 4km... je n'ai même pas fait la moitié encore !!!
Continuer... arrivé au 6ème kilomètre, c'est la délivrance,
mentalement je me dis que si je suis arrivé jusque là je peux arriver
jusqu'au bout... il ne faut pas changer de rythme pour ne pas
s'exploser les muscles...
Petit obstacle : le faux plat commence,
suivi d'une vrai montée... les gens ralentissent à vue d'oeil, et moi
aussi !!! Je croise la première personne allongée sur le bord de la
route, dans les vapes... tout en apercevant au loin la tour du stade
olympique... encore un effort !!!
Enfin c'est la délivrance et l'entrée sur la piste du stade... tout le monde entame le sprint final !
De
mon côté je lutte comme je peux pour garder mon rythme, ne pas tomber
dans la descente vers le stade, et sortir mon appareil photo de ma
sacoche que je garde depuis le début autour de la taille...
Bon ok c'est flou... mais essayez de prendre une photo en courant !!!
D'ailleurs
tous les coureurs autour de moi me regardaient bizarrement : "mais
pourquoi il ralentit pour prendre une photo à 20m de l'arrivée au lieu
de courir et donner tout ce qu'il lui reste ???".
Certains le verront sur la photo, d'autres non... mais mon temps de course s'affiche à ce moment là en haut à droite :
52mn06s... !!!
J'ai couru en moins d'une heure !!!
Belle victoire personnelle aux vues de mes pratiques sportives... (une moyenne de 11,48 km/h).
Charles fini premier de nous 3 avec 47mn, suivi de Yoann avec 50mn...
C'est les retrouvailles à l'arrivée :o)
Je suis mort de fatigue et tombe sur le sol histoire de reprendre un peu des forces...
...avant la séance d'étirements pour se décrasser...
Au final... un excellent souvenir (dès que mes courbatures aux cuisses auront disparus ;o)