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Raphael autour du continent américain !
22 février 2006

Retrouvailles au Brésil

Julien : Le voyage vers le Brésil s'est très bien passé pour moi. En résumé, j'ai dormi pratiquement pendant tout le long du vol vers Sao Paulo entouré par une quinzaine de voyageurs très gays ;o) j'ai ensuite attendu ma correspondance pour Recife vers 6h du mat á l'aéroport de Sao en compagnie d'un gras qui a joué de la trompette pendant 2h et au moment d'embarquer j'ai aid' un groupe de francais qui allait aussi á Recife, et en reconnaissant la boucle d'oreille légendaire je me suis rendu compte qu'il s'agissait de Bernard Lavilliers qui allait faire un petit film pendant le carnaval !!

Arrivé en fanfare (au sens propre) á l'aéroport de Recife (avec un gros pull et un pantalon) alors qu'il faisait au moins 35° dehors et j'ai retrouvé un gars qui ressemblait plus á un brésilien qu'á Raph !!
Après un tour par Boa Viagem et l'auberge de Raph, on est allé partager ce que j'avais ramené de France au bord de la piscine de notre nouvelle auberge :

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Raphael : je compte les minutes en tournant en rond dans l'aeroport quand je vois enfin Julien sortir des portes du hall, un grand sourire illumine mon visage, il est tout blanc, en jean et basket, et il a même un pull !!! Je me dis que le choc va être difficile car ici il fait 37°c a l'ombre, mais je ne lui laisse pas une minute de répis avant de le mettre dans le bain brésilien : aprés avoir fait 10 distributeur de monnaie avant d'en trouver un qui marche on se lance dans la course aux bus, pour rejoindre 3h plus tard notre auberge a Olinda. Le ciel est un peu gris bizarrement mais vu le temps qu'on a eu les jours suivant on ne peut pas se plaindre et ça a facilité l'adaptation pour Ju.

Avant d'enchainer avec le rythme de folie qui nous a entrainé ces derniers jours on se pose un peu au bord de la piscine et Ju me donne tout plein de cadeaux qui font mon bonheur : pains au chocolat, côte d'or, saucisson, Comté, et le top du top : une bouteille de Barbeyrolles 2000 qu'il a sauvegardé par je ne sais quel miracle spécialement pour me l'amener et me faire la surprise !!! Evidemment il n'a rien déclaré a la douane en amenant tout ça...

Le vin est délicieux et la bouteille disparait en quelques minutes... les vacances de Julien au Brésil semblent prendre un bon départ !!!

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21 février 2006

Une vie de chateau a Natal

Apres avoir longuement considéré la question de la gestion de mon budget pour la semaine j'ai décidé de refaire un peu tous mes plans : je laisse tomber Jericoacoara malheureusement car c'est vraiment trop cher. Pour ne pas non plus rester toujours au meme endroit et voir un peu du pays je decide de descendre a Natal qui est en direction de Recife, et enfin de descendre plus tot que prevu a Recife pour y rester 3 nuits que je ne payerai qu'a la fin de mon sejour, c'est a dire une fois Julien arrivé, ce qui m'epargne de payer 3 nuits sur la semaine et me laisse donc une bonne bouffée d'air sur le budget (enfin de quoi manger jusqu'a la fin de la semaine et de payer une biere de temps en temps pour soigner ma vie sociale...).

En expliquant mes plans a Nic il me dit que lui aussi a pour projets de descendre a Natal et nous voila donc tous les 2 dans le bus de nuit pour le sud. Je suis bien content de voyager avec lui car il peut m'aider financierement au cas ou il m'arriverait un imprévu et qu'en plus il parle assez bien portugais (il a fait un stage a Sao Paulo pendant 6 mois avant de voyager ici).

Nous arrivons sans probleme a Natal, connexion parfaite avec un bus, direction la plage de Ponta Negra a 13km au sud de Natal, réputé être le meilleur lieu pour sortir, pour se loger et pour se baigner (Natal etant une ville comme une autre). La Nic a réservé des lits en dortoirs a l'auberge de Luia Meia, qui est dans un style chateau fort en carton tout a fait remarquable, avec une ambiance un peu particuliere. Ça a l'air terrible et pour rester dans cet endroit plutot sympa je sacrifie de nouveau mon budget : comme je ne suis ni eudiant et que je n'ai pas non plus la carte Hostelling International je paye 2 fois plus que le tarif de base... argh !

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Nic s'inscrit direct pour partir toute la journée en buggy (petit 4x4 specifique pour le sable) découvrir les plages et lagune du nord... et j'attends avec lui ceux qui doivent partir avec lui.
Enfin je devrais plutot dire "celles" qui vont partir avec lui : 5 argentines de Buenos Aires, hyper belles...
Je suis trop dégouté évidemment de pas pouvoir aller avec lui et lui souhaite une bonne journée (difficile d'imaginer comment il peut en être differement), je lui demande juste de se debrouiller pour essayer de les inviter a sortir avec nous pour la soirée... et me dirige pour une balade en solo sur la plage de Ponta Negra...

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A 18h30 Nic revient tout euphorique, c'etait de la folie, il me monte tout joyeux ses photos de la journée... ouais ça avait l'air bien :o( (quel chanceux !) mais il me dit qu'on a rendez-vous avec elles a 20h30... ah !!!! Entre temps Michael (danois) qu'on avait rencontré a Fortaleza nous a rejoins a Natal, dans le même dortoir, et nous voila partis pour rejoindre nos argentines.
Michael est bilingue espagnol et Nic parle dans un mélange de portugais... Au moment des presentations ça ne rate pas elles croient toutes que je suis brésilien, obligé de parler français pour prouver le contraire, et voila une charmante soirée qui commence ! Assis a côté de Natalia je mets en pratique mon espagnol et je m'aperçois que je n'ai pas trop perdu depuis mes 2 semaines ici au Bresil... j'arrive facilement a tenir toute une soirée en espagnol desormais, malgré l'accent argentin que je trouve plus que charmant (euh... juste l'accent ? :o)

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A 1h30 du matin on leur dit au revoir a regret, un taxi les attend pour les amener a l'aeroport, elles ont un avion a 3h pour Buenos Aires... fin des vacances pour elles. C'est bien dommage pour nous parcequ'elles etaient vraiment sympas et qu'on s'entendait super bien...

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Le lendemain nous décidons de nous reposer un peu (c'est pas tout ça mais ces derniers jours on n'a pas beaucoup dormis non plus !) et de juste aller nous poser sur la plage. Nic veut essayer de faire du surf en louant une planche, mais les vagues sont trop fortes et il essayera de rentrer dans l'eau pendant 2h sans succès. De mon côté je commence mon bouquin sur la vie de Roman Polanski en espagnol histoire de continuer a pratiquer un peu... et je travaille mon bronzage en même temps. Mais le soleil cogne un peu trop fort et je sens que je commence a bruler un peu sur les épaules. La creme solaire n'a plus beaucoup d'effet a ce niveau la et je decide de remettre mon t-shirt pour me proteger. Je vérifie pendant mon temps sur la plage si la légende des bikinis brésiliens est vraie ou non... a votre avis ?
La plage de Ponta Negra est grande et bordée de buildings, a une extrémité il y a une immense dune de sable (mais rassurez-vous, le Pyla est plus grand quand meme !).
J'observe amusé un match de beach-foot-volley. C'est du beachvolley (volley de plage) mais version foot, donc pratiqué majoritairement pas des hommes, et on ne peut toucher le ballon qu'avec pied, torse, epaule et tete... c'est assez impressionant !

En vérité le seul probleme de la plage de Ponta Negra a Natal c'est le tourisme sexuel : il y a plein de vieux pervers qui viennent ramasser des prostituées brésiliennes de 15/20 ans sur le bord de la plage, et ils ne s'en cachent pas, voire ils s'affichent carrément et c'est vraiment malsain !

Avec Nic et Michael nous décidons ne nous organiser un barbecue a l'auberge chateau le soir venu, histoire de passer une bonne soirée sans trop dépenser d'argent. On achète des énormes morceaux de viandes au supermarché, quelques bières et de quoi faire de la caipirinha.

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Pour faire une bonne ciapirinha il faut une bouteille de 51, mais pas le pastis, ici c'est de la calchasa, de l'alcool de canne a sucre, du citron, du sucre et de la glace pilée. C'est la boisson la plus économique et c'est délicieux (par contre attention la tête apres !).
Nic est en charge de la préparation de la calchasa (dû a son expérience en la matière), Michael prépare la viande et je dois allumer le barbecue.
Allumer le barbecue... évidemment je ne m'étais pas méfié et me voila embarqué dans la pire galère (et pourtant c'est bien connu que c'est difficile !). Un briquet qui marche mal, juste un peu de papier, pas d'essence ou d'alcool... j'ai mangé de la fumée a n'en plus finir, soufflé tant que j'ai pu, et au bout de 3h de lutte incessante je suis enfin arrivé a obtenir une flamme, puis une autre, et enfin un vrai feu !
Il était déja 1h30 du matin quand on a mis la viande sur la braise, mourant de faim. Le seul probleme c'est que la calchasa etait prete a 21h et qu'on a pas attendu la viande pour commencer a boire !

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Pour finir la soirée on décide d'aller dans la caverne "pub" de l'auberge. Il y a un groupe de rock qui joue des vieux classiques du type "pretty woman". Inutile de vous dire qu'avec ce genre de musique j'etais dans mon élément ! Voila venu le moment de montrer aux brésiliennes comment je sais danser !
Je jette mon dévolu sur une grande brune a la silhouette digne de "see it first on fashion TV" et apres avoir un peu danser on essaie de discuter... elle parlait aussi bien anglais que moi brésilien, mais ça nous a pas trop empêché de disserter sur nos pays respectifs etc... Elle me présente a tous ses amis, que des filles et 1 mec. Complétement homo, mais assez sympa et qui parlait bien français lui ! Il m'explique que Daniela (enfin je crois que c'etait son nom) fait des etudes de stylisme et qu'elle va aller étudier en France en... 2008 bah pourquoi pas ! Vient le moment de la fermeture du bar, le groupe de brésilien veut m'emmener avec eux a une autre soirée, Daniela m'entraine par la main, dur de refuser, mais je réalise qu'il est 5h du matin, que je n'ai pas d'argent sur moi, que je ne sais pas ou on va, et que je dois prendre un bus le lendemain matin pour Recife... et je leur explique que je ne peux pas aller avec eux...
Daniela me tombe dans les bras effondrée "tu ne viens pas avec nous ?"... ah que la vie peut être dur parfois !!!

21 février 2006

Fortaleza, la nightlife la plus active du Brésil !

Apres avoir marché pendant une bonne heure sous le cagnard de la cote du nord est bresilien pour traverser la moitié de la ville de Fortaleza avec mon sac sur le dos (je viens de l'aeroport donc je sais qu'il fait exactement 22kg... ce qui est hyper lourd mais du a l'acquisition de mon hamac pour 2 personnes que j'ai l'intention de donner a Julien lorsqu'il rentrera en France) j'arrive épuisé et trempé dans l'auberge de jeunesse de la plage d'Ipareça. Elle peut contenir jusqu'a 90 personnes mais il n'y a qu'une autre personne lorsque j'arrive : un canadien et il s'en va...
Je me sens bien seul dans cette immense auberge, personne a qui parler...

Je decide de longer la plage mais il est dans les midi/une heure et le soleil est hyper fort et je commence a avoir le sang qui bat de plus en plus fort dans les tempes (surtout que je suis toujours fatigué de ma nuit blanche du au voyage en avion !). Je rentre dans mon auberge deserte et passe le reste de l'apres-midi a dormir !

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Je decide sur le coup des 6h a aller sur Internet (ou j'ai posté mon message "vie de clochard"). Pour ça je decide d'aller dans une posada pas tres loin qui a l'air plutot bien et ou il y a plein de jeunes (mais biensur plus cher que la ou je reste... et je peux pas me permettre la difference) et juste au moment ou je finis de me servir d'Internet j'entends derriere moi "hey Raph !", je me retourne et je vois Nic (suedois avec qui j'etais en Amazonie) qui est la depuis quelques jours deja...
Grace a lui je retrouve une vie sociale, il me presente a tous les jeunes qu'il a rencontre dans sa posada et me propose de les rejoindre le soir pour sortir...
Dur dur d'avoir une vie sociale quand on n'a pas d'argent !
Je repasse a mon auberge pour me faire une assiette de riz (avec le sachet que je me trimballe depuis le Honduras... Marion tu dois voir de quoi je parle) histoire d'economiser le prix d'un repas (donc riz nature puisque je n'ai rien pour l'accompagnement). Je rejoins ensuite toute la bande de la posada d'a cote et on part se balader dans les rues de Ipareça, réputé être le quartier le plus actif la nuit de Fortaleza elle-même réputée comme étant la ville ayant la vie nocture (nightlife pour les voyageurs) la plus active et la plus folle de tout le Brésil... ici les boites sont pleines chaque soir de la semaine et chaque soir il y a une enorme soirée quelque part.

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Les rues sont bondées de monde (c'etait desert la journée) avec des restaurants partout et des terrasses remplies. Des musiciens qui jouent tous les 15m... il fait chaud et tout le monde a envie de s'amuser (on est mercredi soir). Une personne dans le groupe a entendu parler d'une soirée spéciale et nous voila tous partis pour trouver le fameux lieu...
Effectivement je me crois en plein samedi soir : un hangar d'ou provient une musique hyper forte, une file de 60 personnes en continue qui attend pour rentrer... Ça m'a l'air plus que bien ! Seule mauvaise surprise : 15 reais pour rentrer (soit 6eur50) soit une bonne entaille dans mon budget... mais bon soyons fou !
A ce moment la je repense au livre que je lisais il y a quelques semaines : On the Road de Kerouac ou il raconte comment ils epargnaient de l'argent pendant des mois pour un voyage de quelques semaines et comment dans la folie de la fête ils depensaient tout en une soirée de jazz a San Francisco, réduit a vivre en vagabond comme des clochards pour le reste de leur voyage... Je me disais qu'ils etaient bien bete en lisant le livre et tout d'un coup je comprends ce que l'auteur voulait dire... c'est moi qui suis en train de cramer mon budget tout ça pour sortir !
Enfin je ne regrette pas car ça en valait vraiment la peine !
C'est une soirée Forro a la base (danse typique du nord du Bresil), qui s'est transformée par la suite en soirée classique (musique electronique). La chaleur de la nuit aide a faire monter l'ambiance : tout le monde est courement vêtu et en dansant on est en sueur en 2mn...
C'est ma premiere sortie au Brésil et j'ai un peu la machoire qui se décroche : des nuages de filles partout autour de moi, elles sont magnifiques, avec des métissages incroyables entre indiens, noirs, européens... et elles ont des regards brulants... wouaouh j'en ai la tête qui tourne !!!

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Le lendemain apres une courte nuit (rentré a 4h30, levé a 8h30 pour pouvoir prendre le petit dej servi a l'auberge avant 9h) je décide d'aller voir la plage de Praya do Futuro qui est sensée être plus fréquentée et plus jolie que celles sur le bord de la ville.
Je sais qu'il y a un bus qui y va mais en regardant une carte je me dis que je dois pouvoir y aller a pied et que c'est un bon moyen de m'occuper... (tous mes potes de l'autre auberge sont partis dans un tour organisé -que je ne pouvais biensur pas payer- visiter les plages au sud de Fortaleza).

Je longe donc toutes les plages du nord de la ville et apres deux bonnes heure de marche je note que le décors se dégrade plus ou moins... jusqu'au moment ou je m'aperçois que je suis coincé entre les docks et des favelas qui ont surgis soudainement de derriere les buildings de front de mer...
Faire demi-tour ? Je perds ma journée, et peut-être que le passage craignos ne dure pas trop... je décide de continuer ma route (de toute façon je n'ai absolument rien sur moi, pas d'appareil photo, pas d'argent, rien...). Pour autant je peux dire que je ne me suis vraiment pas sentit a l'aise et que je marchais le plus vite possible en regardant par terre et en evitant les individus bien louches que je croisais et qui me regardaient un peu surpris en se demandant pourquoi je me baladais par la !

Finalement j'arrive sain et sauf a la dite plage... mais bon je suis crevé et apres une petite demi-heure je decide de rentrer... en bus cette fois-ci !

21 février 2006

Joli bérêt !!!

Ça fait plaisir de voir des têtes connues...

Je savais pas que le bérêt etait devenu autant a la mode depuis mon départ... ça tombe bien j'ai exactement le même (a croire que j'avais anticiper la tendance !) qui doit m'attendre quelque part mais je ne sais pas trop oú... peut-être dans un sac chez Julien... :o)

21 février 2006

Petite soirée avant le départ

Une dernière soirée d'au revoir avec ceux qui restent à Paris :

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19 février 2006

Un ptit nouveau sur ce site : Julien va au Brésil... il danse la samba

Comme Raphaël me l'a expressément demandé, je participe à son magnifique petit site pour relater mes préparatifs avant ce voyage au Brésil. Et oui si vous avez un peu suivi, je rejoins Raph à Recife pour un peu plus de 2 semaines de carnaval, de soleil (enfin j'espère), de plages, de musique, et de bonne humeur ;o)

Il m'a été assez difficile vendredi soir de quitter le Crédit du Nord où je suis actuellement en mission pour Accenture sans une petite larme au coin de l'oeil... et oui, 3 semaines sans mon cher bureau, mon tendre fauteuil, mon indescriptible immeuble, pratiquement monument historique du 19ème arrondissement. Et puis ce temps parisien, mélange de pluie et de grisaille... très difficile de partir au brésil dans ces conditions !

Un dernier coucher de soleil sur le 20ème arrondissement :

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J'avoue qu'à part les vaccins que j'ai du faire à l'avance, je n'ai pratiquement pas eu une seconde pour penser à ce voyage et l'anticiper un minimum. Aussi, devant ma garde-robe je me pose quelques questions :

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Mais bon, Raph m'a dit de ne prendre que des vieilles fringues et ça il m'en reste encore un certain nombre dans un recoin sombre de mon armoire. Je réfrène l'envie de prendre quand même quelques cravates cachées entre mon maillot de bain et ma serviette de plage. M'enfin !!

Le problème c'est que je vais vraiment voyager léger et je n'ai malheureusement pas la place de prendre quelque chose qui me tient beaucoup à coeur (c'est le cas de le dire) :

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Et oui c'est bien Magali qui est un peu triste que je la laisse à Paris mais comme elle le vaut bien, elle n'a pas de vacances car les "cosmetics active" n'attendent pas (enfin il parait). Je fais donc mes dernières emplettes avant de partir : une bombe anti-moustique, un cadenas, un Kway... et quelques dernières promenades dans Paris. Je me permets de fournir la dernière photo de famille que je possède surlaquelle Raph était encore parmi nous... c'est celle que j'utiliserai à l'aéroport de Recife pour pouvoir le retrouver car cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu, et j'ai l'impression qu'il a un peu changé depuis son départ !

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Voilà tout ce que je pouvais dire avant le grand plongeon - mardi 22h Paris Charles de Gaulle - et j'espère pouvoir vous raconter très bientot la suite de nos aventures une fois que nous nous seront rejoints.

15 février 2006

Une vie de clochard !

Me voila a Fortaleza, pas mal fatigué par la nuit blanche due au vol a 3h du matin, avec arret a Belem a 5h du matin...

Thortsen m'a sorti de la misere en me pretant 300R$ que je lui rendrai a Salvador...
Mais j'avais pas mal sous-estimé le cout de la vie sur la cote : tout est plus cher qu'a Manaus...

Du coup avec l'argent necessaire pour payer le bus pour aller a Recife rejoindre Julien il me reste tout juste de quoi me loger (dans l'auberge la moins chere) et encore je n'ai pas assez pour payer l'option d'avoir des draps !!!! Niveau bouffe je reduis au minimum et je creve de faim (2 hot dogs pour tenir toute une journée)... et en plus je ne peux meme pas profiter de ce pour quoi je suis venu a savoir les plages du nord-est du Bresil comme Jericoacoara car on est en pleine saison touristique et que les bus et logement sont trop cher pour moi... c'est rageant d'être aussi proche et de ne pas pouvoir y aller !!!

Autre consequence, Internet n'echappe pas a l'inflation, je ne pourrais donc pas me connecter quasiment d'ici a l'arrivée de Julien mercredi prochain...
Voila pour les news du front... j'en ai vraiment marre des problemes bancaires !!!!!

14 février 2006

Derniers jours a Manaus

En rentrant a Manaus je ne suis plus tout seul...
Je passe les derniers jours avec Tomo, Thorsten, Nich, et Andreas que je retrouve depuis Ciudad Bolivar.
Cette fois-ci c'est moi qui connait la ville et qui guide le petit groupe a droite et a gauche. On essaie de trouver des coins pour sortir un peu mais c'est pas gagné : attention Manaus le week-end c'est vraiment mort !

Sur une bonne idée de Thorsten on va voir dimanche aprem un match de foot dans le stade de Manaus. C'est le championnat amazonien (pas les meilleures equipes bresiliennes malheureusement). Mais on est en plein dans l'ambiance locale. Ici le foot c'est une affaire de famille : les enfants, la mere tout le monde dans le stade ! Y a pas besoin de connaitre beaucoup de vocabulaire pour partager et commenter un match avec les bresiliens... un seul suffit : "puta" ! Enfin on s'est bien marré même si l'équipe que l'on supportait a perdu... :o(

Départ ce soir a 3h du matin de l'aeroport de Manaus pour Fortaleza... je ne vais pas beaucoup dormir cette nuit ! Demain matin je serai sur la côte !

Seule mauvaise nouvelle qui vient entacher ce départ de Manaus : ma carte bleue dont la bande magnétique ne fonctionnait déjà plus a été désactivée par ma banque, et je me retrouve absolument sans argent pour 1 semaine jusqu'a ce que Julien arrive... une semaine ou il va quand meme falloir que je paye un hotel pour dormir, a manger et un bus pour rejoindre Recife... je sais pas comment je vais faire :o(

Merci la banque !

13 février 2006

Dans la jungle tropicale amazonienne

Ce deuxième jour une partie de l'équipe nous quitte (ceux qui ne restaient là que pour 2 jours). Je me retrouve donc avec Nicholas (suedois), Tomo (japonais), Tom et Elie (anglais) et bien entendu notre guide Antonio.

Au programme, préparer toutes nos affaires pour partir camper cette nuit dans la jungle. Nous emportons donc chaussures de marche, pantalons longs, t-shirt a manches longues, antimoustique, chapeaux, hamacs, moustiquaires et nous voila de nouveau dans la barque ! Ici la bateau est l'unique moyen de se déplacer, avec des petits moteurs lorsqu'on est sur la riviere, a la rame lorsqu'on est dans les algues...

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C'est carrément plus sympa d'être en petit groupe, c'est plus facile pour discuter tous ensemble, c'est plus tranquille, on a plus de place dans le bateau. En chemin encore la forêt majestueuse qui déborde dans l'eau, des bateaux/maisons de pêcheurs arrimées toute seule. Tout est silencieux autour de nous alors que l'apres-midi se termine. Finalement nous arrivons a destination. Perso des qu'on a fait plus de 100m je suis déjà perdu et je ne comprend absolument pas comment Antonio fait pour se repérer et naviguer pendant plus d'une heure en tournant a droite et a gauche, en coupant par des marres de lentilles, en frolant les arbres...

Dès que je mets le pied par terre je me dis que c'est ça que je voulais depuis le début : nous sommes vraiment en plein dans la forêt, immense et qui semble si inhospitaliere, la lumière filtre a peine, le chemin que l'on devine a peine est déjà a moitié recouvert de branches. Fini le camp avec cuisinière, ici c'est quelques bout de bois accrochés ensemble, des branches de palmiers posées sur les bois et qui servent de toit. On accroche nos hamacs, on suspend la nourriture a un arbre pour la tenir loin des fourmis, et on part couper du bois sec. Enfin Antonio part couper du bois a la machette, nous on l'aide juste a le ramener au campement !

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Avant de faire le diner on décide de reprendre la barque pour aller admirer le couché de soleil qui s'annonce plutot pas mal (on est assez chanceux sachant que nous sommes en pleine saison des pluies...). La lumière rasante éclaire les arbres en bordures d'eau.

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Au loin le ciel devient limpide, les cimes des arbres se découpent dans l'horizon. Le bleu noir du ciel se reflète dans l'eau dont la surface est absolument lisse. Nous apercevons quelques poissons qui sautent de temps en temps. Quelques dauphins aussi qui passent pres de la barque. Le coucher de soleil est absolument somptueux... mais des que le soleil a disparu pas de temps a perdre, nous retournons vite vite au campement avant d'être pris au piege dans l'obscurité.

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Antonio allume le feu et prépare un poulet roti : pour cela il découpe 2 branches, entaille les extrémités de 4 enbouts, insére le poulet entre ces enbouts et enfonce les piquets au dessus du feu...

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Ensuite nous remontons encore une fois dans la barque, de nuit cette fois-ci, pour aller capturer un crocodile (nous avons déjà essayé la veille mais c'etait infructueux). Pour les avoir par surprise nous essayons de faire le moins de bruit possible : nous ramons tous pendant que Antonio nous guide du doigt a l'avant du bateau. A l'aide d'une torche il balaie les berges. Les yeux des crocos apparaissent comme 2 grosses billes rouges sous la lumiere. Nous en reperons un mais il semble trop gros pour l'attraper (2m ou plus vu la taille de la tête), et nous continuons notre route en silence.
C'est un des meilleurs moments du séjour : le ciel est complètement dégagé, c'est la pleine lune, nous nous glissons sans bruits sous les arbres dans les marais, nous entendons tous les chuchotements de la forêt.
Tout d'un coup Antonio nous fais signe de nous arrêter, la barque continue doucement jusqu'a la berge, en un instant il a sauté dans l'eau jusqu'a la taille et a plongé en même temps ses deux mains autour de la gueule de la bête qu'il sort en vainqueur de l'eau. C'est un alligator, 3 ans peut-être, 80cm de long. Il le tient fermement a la machoire et l'animal se tient immobile... Il nous explique alors plein de choses sur les crocodiles, nous montre l'intérieur de sa bouche et la valve au bout du palais qui l'empeche d'ouvrir la bouche dans l'eau sous peine de se noyer (raison pour laquelle il ne peut pas chasser sous l'eau mais a la surface de l'eau), nous montre comment un alligator a 2 sexes, et nous le passe chacun notre tour... Pas de chance je n'avais pas pris mon appareil photo...

Finalement il le remet a l'eau et nous rentrons tout content au campement.

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Arrivés au campement rien de mieux qu'une petite caipirinha pour fêter ça, et puis une deuxieme etc...
Antonio nous raconte comment il a appris a 11 ans qu'il avait été adopté a l'insu de ses parents naturels par une famille brésilienne, et comment a 13 ans il a pris on vélo pour aller de Boa Vista au Brésil jusqu'en Guyanna pour retrouver ses parents naturels, vélo qu'il finira par vendre pour acheter des poulets pour manger, et il finira la route a pied. Comment il a vécu ensuite en Guyanna ou il a appris l'anglais, comment il a travailler dans les mines de diamants la-bas pour gagner de l'argent avant enfin de revenir au Brésil pour travailler dans la jungle. Nous écoutons tous les yeux écarquillés. On ne sait pas trop quoi dire...

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Lendemain matin levé 6h du matin pour une randonnée dans la jungle. La lumière est tres faible et mon appareil photo a un peu pris l'humidité donc quasiment toutes mes photos sont ratées... Mais le parcours est génial ! Evidemment aucun de nous n'est capable de se repérer pendant les 3h de marche et on est tous surpris quand on arrive de nouveau a 5m du campement :o)
Antonio nous montre comment trouver des verres qu'on peut manger, il nous montre des fourmillieres géantes, des lianes qui contiennent de l'eau que l'on peut boire en les coupant en deux. Soudain avec un coup de machette malheureux c'est une attaque d'abeilles ! Les 3 premiers se font piquer un peu partout, quelquns sur la figure. J'etais en retrait a ce moment la et donc je n'ai rien eu. Heureusement personne n'etait allergique (mais la douleur etait la quand meme !).

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Nous sommes bien épuisés et nous reprenons le chemin de Manaus apres être revenu au lodge et avoir déjeuné... Une énorme saucée nous attend sur le chemin du retour. Je rentre dans mon hotel en maillot de bain, absolument trempé, mais heureux du séjour !

13 février 2006

La pêche aux pirañas

Activité au programme de cet apres-midi : pêche aux piranas !
Nous sortons tous repus d'un bon repas de midi, et apres avoir discuté les uns avec les autres et partagés nos itinéraires et bonnes et mauvaises expériences nous demandons a nos hotes quand est-ce que nous partons pêcher les piranas... réponse : il faut attendre votre guide Antonio qui devrait arriver bientôt. Bon d'accord nous attendons, et nous continuons a discuter. Antonio arrive enfin. Le grand indien bien baraque avec les cheveux longs.

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Nous lui demandons si nous y allons enfin... réponse : le programme de l'agence dit que nous devons partir a 15h et il n'est que 13h30... Ben oui mais on s'en fout un peu tous de l'heure qu'il est, on est en Amazonie et on n'a pas payé pour se raconter nos vies coincés dans une cabane en bois... on trépigne d'impatience, on veut y aller ! Finalement nous embarquons tous sur une nouvelle barque a 14h30, il fait un soleil radieux, c'est le moment d'en profiter !

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Antonio nous guide a travers les marais et dans les herbes qui poussent dans l'eau. Il guette les oiseaux autour de nous pour nous montrer des especes typiques d'ici... quelques perroquets, condors, faucons...

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Finalement il nous amene dans un coin a piranas a lui. On a du matériel de professionnel : des bouts de bois avec une ficelle, un hameçon et de la peau de poulet pour appat ! Pour attirer les poissons ils font un truc qui ne doit probablement marcher que pour les piranas : il agite l'eau du bout de la canne pour simuler un animal qui tombe dans l'eau :o)

On plonge tous nos peaux de poulet dans l'eau... je releve ma canne 2s plus tard pour voir mon appat... il a déjà disparu, en un clin d'oeil sans que je ne sente absolument rien ! Ces poissons sont de véritables voraces !

Tout d'un coup Tomo, un japonais pousse un cri de victoire, premier piranas pêché... C'est un noir (il y en a de 2 sortes, des noirs et des rouges), il se met en charge de lui enlever l'hameçon mais Antonio se précipite pour lui montrer comment faire de maniére précautionneuse : il nous explique que si on ne fait pas attention il peut nous arracher un morceau de chair du doigt en un coup de dents et nous montre quelques cicatrices sur ses doigts pour illustrer ses commentaires ! Du bout de l'hameçon  il ouvre la bouche du poisson pour nous montrer sa machoire... de belles dents bien pointues !

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De mon côté je continue a remettre des bouts de peau de poulet sur mon hameçon, mais il n'y a rien a faire, je n'arrive pas a ferer un poisson ! A côté de moi tout le monde commence a attraper son poisson... argh... je n'ai pas le don du pêcheur, heureusement que je ne me retrouve pas isolé sur une île perdue sinon je mourerais de faim !

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Devinez ce qu'on a eu le soir pour manger ? Soupe de piranas... Antonio me fait une blague en me disant qu'ici ils utilisent l'eau de la riviere pour l'eau de la soupe, et comme un idiot je le crois... Niveau gout rien de transcendant... c'est un poisson assez banal, mais je prefere juste les manger plutot qu'ils ne me mangent !

Le lendemain en attendant un nouveau départ en barque je récupère une canne et essaie de nouveau d'en attraper un pour ne pas rester sur un échec...
Le coin autour de la cabane est infesté de piranas qui viennent manger les restes balancés dans l'eau (ce que je préfère dans la cuisine c'est le coin vaisselle : un trou dans le plancher et ils lavent les couverts directement dans la riviere !).

Finalement apres une quinzaine de morceaux de poulet (je les aurais bien nourris !) j'arrive enfin a en attraper un... Victoire ! Indulgent je rejette le pauvre malheureux a l'eau...

A côté de moi quelques personnes se baignent dans la riviere... en principe les piranas ne mordent que s'ils sentent du sans et ne mordent donc pas quand on se baigne (mais ça peut quand même arriver... si on n'a pas de chance !).

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