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Raphael autour du continent américain !
12 avril 2006

Videos du trekking à Bariloche

C'était un peu difficile de prendre une photo panoramique du haut du Cerro Turista, le plus haut sommet de notre trekking de 2 jours à Bariloche, alors j'ai pris une petite vidéo pour essayer de vous faire partager le panorama hallucinant que j'avais depuis là-haut !


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12 avril 2006

Trek day 2 - Cerro Turista

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"La montagne ça vous gagne !" :o) C'est le cas de le dire !

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Il fait un froid de canard ce matin et je n'arrive même pas à m'imaginer sortir de ma position en boule dans mon duvet, mais il est déjà 8h du matin et il faut que je me lève car on est lundi et que le week-end est terminé ! Ah non ! Pardon... rien à voir avec le fait que l'on soit lundi ! Il est déjà 8h du matin et il faut que je me lève car j'ai 10h de marche de montagne qui m'attendent aujourd'hui avec l'ascension de 2 sommets à plus de 2000m...

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D'ailleurs Andy est là pour me le rappeler : il est déjà debout, près à partir, entrain de me taper sur l'épaule : "dans 10mn même si tu n'es pas prêt j'y vais". Je souris doucement car je sais bien qu'il ne partira pas sans moi et me roule de nouveau en boule en m'accordant une minute de grâce supplémentaire qui vient s'ajouter aux 10 dernières minutes de grâce que je me suis déjà accordées (oui pour ça il y a des choses qui ne changent pas !). Mais quand je vois au travers de la fenêtre les premiers rayons du soleil colorer les pans de la montagne je bondis hors de mon sac de couchage, enfile mon pantalon et cours dehors l'appareil photo au poing pour saisir l'instant (et oui... pour ça aussi il y a des choses qui ne changent pas ! :o).

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De retour donc sur les sentiers et dans la fraicheur matinale. Mais le décors a pas mal changé : fini la forêt, désormais ce n'est plus que des montagnes pelées ; et fini aussi le petit sentier plat qui longe la rivière, désormais c'est une bonne pente bien raide faite de gros cailloux qui basculent sous nos pieds.

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La première ascencion ne nous prend pas trop de temps. Nous contournons juste la laguna Negra et grimpons sur un peu moins de 500m de dénivellé de roches. Mais arrivés en haut de nouveau le spectacle est là : vue panoramique sur les chaînes montagneuses tout autour de nous (nous sommes à 1960m d'altitude) avec au loin le Cerro Tronador et sa tête blanche.

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Autre surprise : jusqu'alors nous étions à l'abri du vent mais arrivés sur la crête nous en prenons pour notre grade : bourrasques en rafale, on est gelé jusqu'aux os, et je suis bien content d'avoir gants, bonnets et gros manteau, même si sous l'effort je suis trempé de sueur, mais je préfère être trempé de sueur sous le manteau, que sec et congelé dans le vent !

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La vue est splendide mais à force de regarder au loin on en a perdu notre sentier. Faut dire que c'est pas aussi facile à suivre qu'en forêt ou la terre est battue sous les pas des promeneurs et le sentier bien dessiné. Ici non seulement il y a beaucoup moins de monde qui passe, mais en plus ce ne sont que de gros rochers et seuls des tâches de peinture rouge ou des amoncellements de cailloux nous indiquent la piste à suivre, et là ça fait bien 15mn que l'on n'a plus rien vu... je commence un peu à me demander où on est.

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Bien évidemment on a une petite carte sur nous, mais on n'a pas de boussole et la carte est minuscule et très incomplète et on a du mal à savoir quels sont les pics représentés... Dans le doute nous décidons de continuer à longer la crête de la montagne, pour ne pas descendre et avoir ensuite à tout remonter !

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Ça devient de plus en plus dur... un peu de l'escalade. On doit faire vraiment attention à chaque endroit où nous posons nos pieds pour ne pas faire basculer un gros rocher dans le vide ou sur celui qui est derrière. Evidemment on a bien à l'esprit aussi de ne pas se retourner une cheville ou un genou, ce qui signifierait fin du voyage direct !

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A rester sur la crête nous finissons par arriver au sommet de notre pic appelé "Cerro Balley Willis" curieux nom pour l'Argentine :o) De là nous scrutons au loin pour voir un éventuel sentier. C'est à ce moment que l'on aperçois un groupe de randonneurs juste en dessous de nous sur la droite. C'est bizarre car on pensait que le sentier était sur la gauche, mais on se dit que peut-être il contourne notre pic un peu plus loin...

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On décide alors de descendre pour suivre la trace de notre groupe de randonneurs. La descente n'est pas évidente car on est complétement hors piste, et je me sers plus de mes mains que de mes pieds car j'ai un peu peur de glisser ! Vous pouvez voir Andy en train de descendre sur la photo juste ci-dessus et vous comprendrez de quoi je parle...

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A peine arrivés à mi descente que l'on aperçois notre groupe de marcheurs gravirent la crête d'où l'on vient pour passer de l'autre côté ! Damned ! On aurait mieux fait d'attendre un peu car il faut que l'on remonte à nouveau pour passer nous aussi sur l'autre versant :o(

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La descente est beaucoup plus longue cette fois-ci ! Ça nous prend bien 40mn (en allant à un bon rythme) et à plusieurs reprises les cailloux s'enfuient sous mes pieds. Je suis toujours avec mes tennis, et on peut pas dire que ce soient les meilleurs chaussures de marche au monde (seul avantage elles sont légères !), et 3 ou 4 fois j'ai la cheville qui part sur le côté mais heureusement elle tient le choc. Plusieurs fois également les cailloux qui sont partis sous mes pieds ont entrainés d'autres cailloux un peu plus haut qui sont venus frapper contre mon tibia ou ma cheville... Assez douloureux mais rien d'handicapant !

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On arrive enfin dans la vallée, avec le recul je suis assez fier de moi car en y réfléchissant bien il y a quelques années, après 2 grosses entorses à la cheville (avec plâtre et béquilles) et surtout après une opération des ligaments croisés du genou droit qui m'a valu des jours interminables dans un lit, des semaines de béquilles et des mois d'attèle et de kiné, je n'aurai jamais pensé pouvoir refaire ce genre de chose un jour !

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La marche dans la vallée est bien reposante, même si ce n'est pas du plat total, mais il fait de nouveau doux, et la vue reste magnifique.

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Malheureusement ce passage entre les 2 sommets est de très courte durée et nous voila de nouveau au pied d'une nouvelle pente à gravir, et pas n'importe laquelle ! Nous avons rattrapé notre groupe de randonneurs (qui étaient dans le même refuge que nous la veille) et chacun se prépare à affronter la montée (on boit et on mange du chocolat histoire de prendre des forces car on va bien en avoir besoin !).

Sur la photo de gauche vous pouvez voir la pente vue d'en bas, et encore plus impressionant, sur la photo de droite vous pouvez voir la pente vue de presque en haut... (le petit point noir au milieu c'est Andy en train de monter...). Je pars en tête du cortège (je suis celui qui vait le plus vite car je suis le moins chargé, mon sac à dos est tout petit, certains ont de vrais sac de voyage hyper lourd avec tente et tout... le calvaire !).

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La montée est encore faite uniquement de rochers, et du coup ça ressemble plus à un long escalier (car il faut bien lever les pieds d'un rocher à l'autre, ce qui est bien différent d'une marche normale !), je me retourne de temps à autre pour regarder où en sont les autres derrière moi, mais je fais attention de ne pas trop me retourner non plus car la pente est vraiment vertigineuse et même en me retenant avec les mains aux gros rochers je me dis qu'il suffirait d'un rien pour que je parte à la renverse.

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J'arrive enfin en haut du sommet PicoTurista, 2300m. Je profite des minutes de solitude pour profiter de la vue pour moi tout seul... wouahh c'est à couper le souffle. A 360º ce ne sont que des sommets montagneux arides avec à leur pied des lacs, biensur comme à l'habitude ça caille à mort mais je reste là bien 20mn pour me rassasier du spectacle et bien m'imprégner de ce que je vois !

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Après ça on attaque de nouveau la descente (désormais à part quelques passages où on doit remonter sur 10m on ne fait que descendre). On contourne des plaques de glaces, suit le sentier qui nous dit d'escalader certains rochers (j'ai bien aimé l'indication du sentier qui nous montre le ciel comme chemin :o).

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Après une heure de descente nous approchons du refuge Cerro Lopez. On laisse les montagnes derrière nous et gardons le cap sur la région des lacs de Bariloche qui s'offre devant nous (la même que celle qui nous avons fait en vélo deux jours plus tôt).

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La fin du parcours est un sentier en terre battue qui s'enfonce sous la forêt. Par moment ça descend sec, et avec ce chemin fait de terre fine et sèche (entre le sable et la poussière), je me prend une belle gamelle en glissant et en faisant 4 bons mètres sur les fesses. Je ne vous raconte pas dans quel état j'ai fini : j'ai recouvert de poussière de la tête aux pieds, mon manteau blanc était jaune. Enfin aucune casse et il valait mieux que je glisse à cet endroit plutôt que sur les rochers dans la montagne !

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12 avril 2006

Trek day 1 - Laguna Negra

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Après une courte nuit me revoila sur le bord de la route en ce dimanche matin... Andy en bon suisse est pas mal stressé par l'heure qui passe et je me bouge pour lui faire plaisir. Il est 11h30 et nous attendons le bus nº10 qui doit nous emmener dans la colonie suisse ou nous sommes passés la veille, d'où part le sentier pour la Laguna Negra.

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En principe l'ascension se fait en 5 ou 6h... et il fait nuit à 18h30 alors nous ne voulons pas perdre trop de temps non plus, d'autant plus qu'on ne connait pas la difficulté du circuit qui nous attend !
Comme on ne veut pas laisser trop de chances au hasard on se renseigne sur les horaires du bus. A notre auberge on nous dit qu'il doit passer à 12h10... on a 40mn d'avance donc tout va bien ! Sauf que voila... à 12h20 toujours pas de bus. On demande donc aux locaux qui nous assurent que le bus passe toute les heures... 12h30 toujours pas de bus, on commence un petit peu à enrager et à se demander comment faire pour rejoindre le début du sentier... On demande à un chauffeur d'un autre bus qui nous dit que le 10 doit passer dans les 20 prochaines minutes... mais devinez quoi ? Evidemment pas de bus. A ce point on est vraiment énervé, et alors qu'on s'apprête à partir en stop le bus se pointe tranquilos à 13h30... soit 2h d'attente sur le trottoir pour rien ! Le pire c'est qu'on apprendra plus tard que 13h30 etait son heure de passage exacte, mais que seulement personne n'avait été capable de nous le dire !

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Quand enfin on fait nos premiers pas sur le sentier il est 14h40... et on stresse un peu de savoir si on va devoir faire la fin du parcours de nuit ou non... Perso ça me prend tellement la tête que je défait ma montre et la range dans mon sac pour ne plus voir l'heure et profiter de la balade !

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En fait la plus grande partie de la marche se fait dans la forêt, et est tout ce qu'il y a de plus classique. Nous longeons une rivière dans la vallée pendant un long moment, avant de nous retrouver au pied de la montagne. De là on grimpe direct jusqu'en haut. Non seulement je suis pressé par la curiosité de voir ce qu'il y a en haut de la montagne, mais en plus comme l'heure avance la vallée se retrouve plongée dans l'ombre et ça commence à cailler pas mal alors j'accelère le pas pour rester chaud. Andy est derrière, il a un genou qui commence à lui faire mal, mais on ne s'attend pas trop car j'aime bien marcher seul sans parler en regardant autour de moi et en pensant à 10 000 choses à la minute (et aussi car le sentier n'est pas dangereux et ne nécessite pas que l'on veille l'un sur l'autre). C'est dans ce genre de moment que je refais des bouts de ma vie, m'en invente d'autre, construit et détruit dans la minute suivante des projets d'une existence. Avant la rivière je suis producteur de cinéma, après la rivière je manage un bar à New York, à la lisière de la forêt je réfléchis à mon CV pour mon retour à Paris, au premier rocher de l'ascension je calcule l'enchainement de mes dates pour mon passage en Bolivie... ne cherchais pas de rapport il n'y en a pas !

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L'arrivée en haut de la première montagne est superbe. Je surplombe la fameuse Laguna Negra encaissée entre de hautes falaises rocheuses, avec à son pied le refuge dans lequel nous allons passé la nuit avant de reprendre la route demain matin. Dans mon dos la vallée plongée dans le voile noir qui avance à grand pas. Je continue à m'amuser avec mon ombre (occupation favorite du moment !), en regardant les pics abruptes des sommets au loin, et en attendant Andy pour rejoindre le refuge.

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Finalement pas trop de soucis au niveau du timing... On a bien explosé le contre la montre en faisant l'intégralité du circuit en moins de 3h au lieu des 6h annoncées... faut dire qu'on a vraiment marché très vite !
Bien que nous sommes hors saison nous ne sommes pas les seuls dans l'auberge. Argentin, américains, canadiens et israeliens partagent notre dortoire (enfin des matelas en plastique sur le sol, mais c'est déjà bien comfortable pour poser nos sacs de couchage). On doit être dans un couloir venteux car ça souffle à mort et c'est un vent glacial, mais malgré le froid tout le monde se rue dehors pour mitrailler et observer les couleurs du couché de soleil. Aprés ça une bonne platrée de riz bien gluant fait sur un vieux poêle et au lit à 20h (je suis pas mal fatigué evidemment, et puis demain notre circuit fait en théorie 10h avec un niveau de difficulté beaucoup plus élevé, et surtout nous sommes à la bougie et je n'ai absolument rien d'autre à faire que d'aller dormir... mais je m'endors dans la minute malgré les discussions qui continuent autour de moi et le bruit du vent dans les trous du mur).

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9 avril 2006

Bariloche, le circuito chico

Mon arrêt à Puerto Madryn aura été bien reposant, et c'était l'objectif recherché. Ça fait du bien de juste se poser au soleil en t-shirt au bord de la mer après 2 semaines de montagnes, de glaciers et de froid ! La plupart des gens viennent dans cette ville pour voir la faune marine (baleine, phoques etc...) perso j'ai fait internet, coiffeur, et je ne regrette pas, mais en même temps je ne suis resté qu'une journée (pas de photos car la ville en elle-même n'était pas très jolie)...

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Je continue ma route avec Andy (l'anglais qui fêtait ses 24 ans a Montevideo en Uruguay) et Jacob un américain, et nous arrivons aprés une nuit pas top comfortable en bus à Bariloche, capitale touristique de l'Argentine. Ville dans les montagnes, réputées pour ses lacs, ses pistes de ski, ses bars, son chocolat et ses fondues. C'est la destination nº1 pour les voyages de noces des couples argentins et aussi pour les étudiants qui viennent fêter leur bac...

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En soit la ville qui est évidemment hyper touristique (hotels et restaurants se disputent la place avec les agences de tourisme qui organisent rafting, balades à chevaux etc... et les magasins de vêtements de montagnes) a quand même de jolies maisons version chalet en bois au bord de la montagne à lisière de forêt, ainsi que de bons points de vue sur le lac Nahuel Tapi qui borde la ville.

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Nous optons pour l'auberge Periko's et attendons qu'une personne nous ouvre la porte pour rentrer... Quelle ne fut pas ma surprise en apercevant la tête de celui qui nous ouvre : Andy, le suisse que j'avais rencontré à Ciudad Bolivar au Vénézuela ! Comme il n'y a qu'un lit de disponible dans l'auberge je dis au revoir à mes 2 autres compagnons de voyage et m'installe dans mon nouveau chez moi. Avec Andy nous ne perdons pas une minute et partons en quête d'un magasin de location de vélo pour faire le Circuito Chico le lendemain.

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Coup de chance, le lendemain matin grand soleil, et nous voila en train de pédaler le coeur léger dans la fraicheur matinale du parc national... Enfin parc national on est un peu supris... car les premiers 15km (avant de sortir de la route principale) nous respirons plus les pots d'échappements des gros camions et bus qui nous frolent en nous doublant que le bon air pur de la nature !!!

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Heureusement on est vite consolé après deux petites heures de vélo : nous sommes en pleine nature, en plein milieu des lacs, des chalets en bois, avec au loin les montagnes (le Cerro Turista et devant lui le plus gros hotel de luxe de la région, l'hotel llao llao).

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On s'arrête toutes les 5mn (le plus souvent sur ma demande) pour faire des pauses photos (et aussi parceque je ne suis plus trop habitué à faire du vélo... et oui je découvre que ce sont des muscles bien différents de ceux utilisés pour marcher, et que cela sont pas super entrainés !).

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On fait un peu les cons au bord de l'eau, et on profite à fond des contrastes de couleurs magnifiques de la végétation sur le bord de l'eau... belle journée !

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Je fais une petite sieste en début d'après-midi sur le bitume bien chaud de la route... qui sait où va me mener ce chemin tout tracé, semblable à cette ligne jaune que je suis de mon mieux ?!

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Pas les pieds dans les rayons je l'espère :o)

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En cours de route nous tombons sur un village communautaire suisse... c'est vraiment amusant (d'autant plus que Andy est suisse et qu'il saute de joie de partout) mais en même temps ce n'est pas vraiment surprenant... des chalets en bois au milieu des lacs et des montagnes ça ne vous évoque rien ?

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Il nous en faut pas beaucoup plus pour sauter sur l'occasion et faire une petite halte histoire de déguster de la bière traditionnelle suisse faite maison... vraiment délicieuse, autant que les empenadas que je mange dans ce petit troquet : les meilleures que je n'ai jamais mangé jusqu'ici !

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Comme nous n'avons pas non plus toute l'éternité devant nous et que le chemin pour boucler le circuit est encore un peu long nous remontons sur nos bicyclette tout terrain et repartons à fond la caisse sur les chemins de terre qui longent les grands lacs bleux.

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On laisse finalement tous ces beaux paysages derrière nous pour retrouver la grande route et ses bus... ça fait 8h qu'on pédale comme des dératés et on en a un peu plein les jambes. On n'a plus qu'une chose en tête : arriver enfin dans notre auberge pour s'affaler dans notre lit après une bonne et longue douche brulante ! Demain est un nouveau jour et notre programme sur Bariloche est encore bien chargé : nous voulons partir pour 2 jours de trekking dans les montagnes, en espérant que le temps nous le permette !

5 avril 2006

Cerro Torre

A la sortie d'une forêt que j'ai traversé en courant (c'était en pente sur un kilomètre, je courrais les bras écartés comme pour faire des ailes... j'allais à toute allure en criant le bruit de l'avion, et en zigzagant entre les branches, sautant par-dessus les grosses racines qui sortaient de la terre, comme un gamin, mais bon sang qu'est-ce que c'était génial !) je tombe nez à nez avec la chaine de montagne "Cordòn Adela" et le "Cerro Torre" (la pointe rocheuse au bout à droite).

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Là aussi la surprise est plutôt agréable. Après le Fitz Roy et ce que j'ai vu dans la matinée bien entendu c'est moins impressionant mais tout de même !

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Le chemin passe son temps à enjamber d'un côté puis de l'autre la rivière formée par la fonte des glaciers qui descendent des montagnes, et par moment j'ai un peu les pieds dans la boue, mais est-ce que je peux me plaindre avec le ciel que j'ai sachant que le temps normal en cette saison est pluvieux et froid ?

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Je veux absolument arriver jusqu'au mirador qui offre un point de vue sur la chaine montagneuse, et comme il commence à être tard (16h... mais il me reste entre 3h et 4h de marche pour retourner au village) je force comme un bourin... et je commence à sentir les premières ampoules au fond des chaussures ! Mais la vue en vaut la peine !

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J'arrive finalement après 19h de retour à l'auberge, je suis claqué, j'ai marché à fond la caisse toute la journée depuis 9h... soit presque 10h de marche, à mon avis au moins 45km de sentiers montagneux de fait dans la journée, mais je suis content de moi !
Le lendemain matin me donnera raison : il pleut de nouveau avec un gros vent et une température glaciale, mais j'ai le coeur léger car je sais que j'ai tout vu !
Petit clin d'oeil du hasard, le soir, fatigué mais dans un effort de sociabilité, je partage une bière avec l'argentin qui partage mon dortoir, et il me raconte qu'il a marché dans la journée avec une australienne qui s'appelle... Alyssa... ben tient je suis même plus surpris ! Mais il parait qu'elle est malade. Il me dit qu'elle est dans l'autre auberge de jeunesse à laquelle je me rends illico presto, pour la trouver endormie sous 3 couvertures au fond de son lit...
Comme j'ai pas trop de problème de conscience je la réveille pour lui dire bonjour... évidemment elle a été un peu surprise de me voir assis sur le bord de son lit comme ça comme par magie.
Mais bon... elle avait pas l'air en forme : encore plus malade que moi, depuis la dernière semaine elle va à fond la caisse : visite le jour, trajet en bus la nuit, repas sur le pouce... Ça me rappelle mes premiers jours au Canada, quand je voulais tout voir en une semaine, ce qui est impossible biensûr !!! Elle repars le lendemain matin a 7h15, elle n'aura pas le temps de passer à la pharmacie pour s'acheter des médocs...
J'essaie de le raisonner mais je suis pas sa mère non plus :o) alors je lui dis juste de prendre soin d'elle et je lui dis à la prochaine coïncidence au coin d'une rue dans un bled paumé en Argentine ou en Bolivie...

Et voila, pour moi aussi la Patagonie c'est déjà finie :
Apres 30h de bus me voila a Puerto Madryn, en attendant de reprendre un bus pour Bariloche plus au nord et dans les Andes...
Je me serai farci pas mal de la fameuse route 40 qui traverse la Patagonie en remontant en longeant les Andes... Routes de terre et de cailloux, pas top confortable croyez-moi, avec comme unique paysage un pays absolument plat, avec juste des herbes folles, jaunes pales, battues par le vent, à perte de vue... Oups j'oubliais, j'ai vu quand même des lamas sauvages courir à l'approche du bus !

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5 avril 2006

Lagunas Madre y Hija

Sans trop savoir vers quoi je marche je prends donc le sentier qui longe les 2 lacs au pied des montagnes. Appelés respectivement lacs "Mère et fille". C'est bête je suis obligé d'utiliser des adjectifs aussi commun que "beau" pour ne pas dire magnifique (mais celui-là je l'utilise trop souvent), mais c'est ce que je me répétais en permanence.

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Moi qui voulais marcher vite c'était raté, je me suis arrêté quasiment tous les 20m pour admirer le paysage en me répétant à haute voix "pfff qu'est-ce que c'est beau". Je me suis forcé à ranger mon appareil photo dans mon sac pour ne plus l'avoir à portée de main et arrêter de prendre 10 fois la même photo...

Sur ces quelques kilomètres je me délecte des couleurs des arbres qui semblent être encore plus accentuées qu'au début du parcours : le rouge ressort sur le blanc des cimes et au travers des arbres on peut apercevoir le vert bouteille de l'eau des lacs... "pfff qu'est-ce que c'est beau !"

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Pendant que je marche je réalise que je suis complètement déconnecté de ma vie d'avant : je viens de passer mes derniers 9 mois en plein été, j'ai fait deux semaines d'hiver en Terre de Feu et je passe maintenant à l'automne... tandis que tout le monde est en train d'apprécier les premiers jours de printemps... ça n'a aucun sens et il y aurait de quoi être un peu perdu et déphasé mais pour être honnête ça ne me préoccupe pas trop !

5 avril 2006

Video - Panorama du Fitz Roy

Une montagne sortie de nulle part, que j'admirais dans un vent glacial !


5 avril 2006

Cerro Fitz Roy

Je décide à la dernière minute de partir de El Calafate pour El Chaltèn... j'étais pris dans l'indécision entre faire demi-tour pour aller au Chili a Torres del Paine retrouver Duane et une bande de gars canadien pour faire une semaine de trekking dans le fameux parc montagneux, continuer ma route directement pour le nord de l'Argentine à savoir Bariloche, ou me faire une petite expédition sur El Chaltèn et voir le parc montagneux argentin...

Finalement vu qu'en ce moment je suis un peu malade (et oui j'ai attrapé froid) et donc fatigué, je ne me sentais pas de me faire toute la route vers le Chili pour 1 semaine de marche intensive avec sac a dos, mais je ne pouvais pas non plus quitter la Patagonie sans aller voir les montagnes du coin !

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J'arrive donc de nuit a El Chalten, village un peu dans le style de ceux des vieux westerns : une rue principale en terre, encaissée entre des collines rocheuses, des maisons faites de bric et de broc sur les côtés et c'est à peu près tout !
Le lendemain matin je me lève sans trop savoir ce que je vais faire... Je commence par faire un tour a l'office de tourisme pour avoir un plan des sentiers du parc. Le temps est couvert mais ça va. La fille qui me donnent toutes les infos m'expliquent que le temps peut changer hyper rapidement ici... et comme pour illustrer ses propos à peine sortis de leur cabane le temps vire au vent pluvieux. Je traverse la ville courbé avec toute la flotte qui me fouette le visage et m'écroule sur mon lit. Avec ma gorge qui me pique, mon nez qui coule et le temps moisit dehors je reste toute la journée sous la couette.

Le hasard a fait que dans la dernière auberge où je suis passé j'ai pu échangé mes 3 derniers bouquins contre de nouveaux, et que je lis de nouveau "Ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda, que j'avais lu lors de mon passage à Quebec. Evidemment impossible de ne pas penser à celle qui me l'avait conseillé... même en connaissant l'histoire (et donc avec le suspens en moins) je le finis dans la journée... définitivement un bon bouquin !

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Le lendemain matin je me lève à 8h, il fait magnifiquement beau, peut-être le jour de chance ? Peut-être que ça va changer dans 1/2h ? Je n'en sais rien mais tant de soleil me donne la patate, et je m'équipe pour partir le plus rapidement possible !

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Au bout de 15mn je crève de chaud avec mon gros blouson, et je me retrouve confronté à un réel problème : comment faire pour me moucher toutes les 2mn sachant qu'à chaque fois il faut que j'enlève mes gants, sorte un bout de papier toilette etc... Je ne me prends pas trop la tête et fait rapidement le crado : je me mouche dans le vent et essuyant mes doigts sur mon pantalon, c'est dégueu mais c'est carrément plus pratique !

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Passé la première colline je découvre amdiratif les cimes du fameux Fitz Roy ! Il n'est pas très haut (3405m) pour les Andes, mais c'est le plus haut sommet d'Argentine... Ce qui est vraiment impressionant c'est de le voir sortir aussi droit, entouré de falaises...

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La promenade est en vrai plaisir, je ne quitte pas des yeux le sommet qui surplombe toute la région en face de moi, et tout autour c'est un concours de couleurs avec les arbres et toute la végétation qui s'habillent à la mode de l'automne. Je traverse des fôrets, enjambe des marais sur des petits ponts de bois, cours dans les plaines poussiereuses entre les rochers, un régal !

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J'arrive enfin au pied de la dernière pente qui doit me mener au sommet de la colline qui sert de trempolin pour tous les fans d'excursions glaciaires et d'escalades sur les falaises du Fitz Roy. Un petit paneau annonce la couleur : "le kilomètre à venir est réservé aux initiés et habitués de la montagne. Sentier dangereux, qui nécessite une bonne condition physique : dénivellé de 500m". Pffff.... qu'est-ce que c'est que 500m ??

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Je pars à fond la caisse surexité à l'idée du spectacle qui m'attend en haut. Il faudra que je m'arrête avant d'arriver, ça grimpe à mort, je transpire des litres d'eau, mon coeur fait boum boum à 100 à l'heure, et la température descend d'un degré (aidée par le vent hyper fort) à chaque nouveau mètre.
Bref je prends hyper cher ! C'est un bon entrainement pour le trek des Incas pour gravir jusqu'au Machu Pichu au Pérou... c'est clair que ça va pas être gagné !

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Pour autant je ne lâche rien et me force à ne pas m'arrêter de nouveau avant d'arriver tout en haut pour garder le rythme... Je ne suis pas déçu du voyage ! Je suis au bord du Lac de Los Tres, juste au pied du rocher du Fitz Roy. J'ai marché le plus vite possible jusqu'ici pour pouvoir profiter de la vue sous le soleil, et le temps semble rester au beau fixe !

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Je me pose sous un énorme rocher pour essayer de me protéger du vent qui me glace de partout, et je mange (avec mes gants) mes sandwichs pour reprendre un peu de force.
Avant de repartir une petite balade autour du lac s'impose. Je veux faire mon malin en grimpant sur un rocher pour prendre une photo et une brusque rafale de vent plus forte que les autres manque de me faire perdre équilibre et de me balancer à la flotte ! Je reviens dard dard sur le sol !

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L'horizon est clair et le soleil semble être au beau fixe. Je me dis que je ne sais pas de quoi demain sera fait et que je ferai bien de ne pas rentrer directement pour faire le sentier qui va à l'autre sommet, le Cerro Torre. Ça semble une bonne idée mais chaque trajet est estimé à 4h plus ou moins, avec le sentier qui coupe entre les deux qui fait 2h ça me fait quelque chose comme 6h de marche en perspective, et il est 13h... humm
Finalement je me lance à l'assaut de l'autre sommet... un peu de marche ça ne va pas me tuer, mais je n'ai pas de temps à perdre !

2 avril 2006

Video - Les différents glaciers à El Calafate

Le Glacier Upsala (le plus grand d'Amérique du Sud) :




Le glacier Spegazzini, majestueux :



Encore le glacier Upsala :


2 avril 2006

Parc National Los Glacieres

Au programme de la journée : excursion en bateau pour découvrir tous les autres glaciers de la région qui ne sont malheureusement pas accessibles a pied...

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Pour ça levé a 6h30 et départ en bus jusqu'au port voisin, dans les hauteurs. Sur la route on assiste au levé de soleil... le ciel s'enflamme littéralement à chaque minute, tout le monde dans le bus retient son souffle, c'est une bonne journée qui s'annonce !

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Après avoir découvert que mon bateau n'a rien du petit bateau de plaisance, c'est même un gros catamaran avec une centaine de passagers à bord, nous nous élançons, les 80 japonais et moi, vers les montagnes. Je me dis que j'ai pas payé pour être assis au chaud à l'intérieur du bateau et je décide de sortir sur le pont pour profiter de la vue...
J'aurais tenu bien 1/2h avant de rentrer congelé dans la cabine, le nez rouge coulant, les doigts insensibles... ça caille à mort !!!

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Nous faisons notre première halte au glacier Spegazzini (Carlos Spegazzini ayant été le premier botaniste à s'intéresser à la flore locale). Comme le Perito Moreno il fait parti de ces rares glaciers à continuer d'avancer !

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Sa spécificité est surtout que c'est le plus haut glacier du parc : il a une hauteur de 80m au-dessus de l'eau et de 135m sous l'eau ! (avec ses 25km de longueur il fait quand même une surface de 66km2).

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Au pied du mur de ce glacier il y a des centaines de fragments de glaces qui forment de mini-iceberg, mais ce n'est pas dangereux pour notre bateau qui fend cette couche sans problème... Evidemment maintenant tout le monde est sur le pont pour avoir la meilleure photographie et c'est la guerre pour se faire et se garder sa place, il faut jouer du coude et c'est sans pitié !

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Après ça nous arrivons dans la Baie d'Onelli et son lac du même nom. Nous accostons et tout le monde descend pour la pause déjeuner. Le lac est entouré de plusieurs petits glaciers (je deviens blazé :o), à savoir Onelli, Bolado et Agassiz...

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En vérité ce n'est pas vraiment un lac car il y a un étroit passage qui donne sur l'immense lac Argentin. Ce petit lac est bien entendu alimenté par la fonte des glaciers qui l'entourent, et chose marrante, il est rempli de petits icebergs partout. En fait il est très peu profond, et les icebergs restent bloqués sans pouvoir accèder au grand lac Argentin, et restent là à fondre...

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Je déguste quelques sandwichs que je m'étais fait avant de partir et discute avec Mathias, un allemand de Francfort assis sur le rocher à côté de moi, puis nous remontons avec la foule sur notre bateau pour le reste de l'après-midi...

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Après une petite heure nous arrivons en face du glacier Upsala. Le plus grand des glaciers ici, son front fait 7km de long ! Il a une superficie de 595km2 !!! Et pourtant il a reculé de 10km dans les 10 dernières années !

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On ne le voit pas sur ces photos, mais il a une caractéristique commune à de nombreux autres glaciers : il a une large bande de glace noir en son milieu. C'est dû au fait que le milieu du glacier est sa partie qui va le plus vite, et qui du coup arrache le plus de mineraux au sol sur son passage, ce qui noircit la glace...
Certain pourrait être surpris de voir que le glacier avance et qu'en même temps je puisse dire qu'il a perdu 10km...
En fait tous les glaciers avancent en permanence (enfin la glace descend de la montagne), et même très rapidement ! Mais dans le jargon on dit qu'un glacier avance lorsqu'il gagne plus de glace qu'il n'en perd... ce qui est différent de sa propre vitesse...

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Nous rentrons finalement, je suis frigorifié, j'ai le nez complètement pris, le vent glacial qui résonne encore dans ma tête, mais je suis ravi de cette excursion, je m'endors en deux secondes dans le bus au retour, demain est un autre jour, je laisse les glaciers derrière moi, départ pour les sentiers de montagnes !

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Raphael autour du continent américain !
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