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Raphael autour du continent américain !

12 février 2006

Meeting point

Je découvre mon groupe en montant dans le mini-van : 2 japonais, un suedois, un couple anglais, un couple australien et une bresilienne... langue officielle : anglais !
Le temps n'est pas vraiment radieux, mais c'est difficile d'être exigent vu qu'on est en pleine saison des pluies, alors tant qu'il ne pleut pas je ne me plains pas trop !

Premiere étape de l'expédition, l'immanquable "meeting point" a savoir la confluence du Rio Solimões (le fleuve Amazone, mais dans son nom local), de couleur jaune-marron, et le Rio Negro, de couleur bleu-noir.

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Les deux fleuves courent l'un a côté de l'autre sur 18km sans que leurs eaux ne se mélangent !
L'explication vient du fait que les consistences des 2 fleuves ne sont pas les memes (donc densité différente), et que leur températures ne sont pas les mêmes non plus...

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Nous ne restons pas tres longtemps, 5mn le temps de prendre des photos et nous finissons de traverser le fleuve pour rejoindre la rive sud et descendre plus profondément dans l'Amazonie.

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12 février 2006

Balade dans l'ancienne capitale du caoutchout

C'est pas tout ça mais j'ai quand même vraiment l'air d'un touriste (je n'ai plus de bermudas car l'unique que j'ai et a la laverie, de même plus de t-shirts) et je suis en jean et t-shirt a manches longues et je meurs de chaud ! Tous les démarcheurs pour agences de tourisme me repèrent a 100m et me tombent dessus pour essayer de me vendre leur tour dans la jungle... j'en peux plus. Je me décide donc a adopter le style brésilien et a faire quelques emplettes. Objectif : un short style surfeur, un ou deux t-shirt, lunettes de soleil, et tongues.

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Ça tombe bien les quarties alentours sont remplis de marchands en tout genre. Même si pour l'instant je n'en ai pas besoin je prend note qu'il y a également des marchands de hamac...
Grosso modo tout le monde vend la même chose au même prix alors je savoure la balade sans trop me soucier de savoir si je vais trouver mon bonheur ou non.
Ici c'est la saison des pluies et nous avons en alternance déluge et plein soleil. Le taux d'humidité dans l'air est impressionant, a un instant donné il y a 10cm d'eau qui coule dans les rues, une heure plus tard tout est completement sec.

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C'est les vacances scolaires en ce moment alors les rues sont bondées de jeunes qui se baladent et viennent faire du shopping, c'est assez sympa. Les brésiliennes sont nettement plus jolies que les vénézueliennes et ça fait du bien d'enfin revoir des jolies filles !

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Je passe toutes les heures de déluge bien a l'abri sur internet, et par précaution je ne m'attarde pas trop dehors des qu'il fait nuit...
Le mardi matin je rencontre par hasard Vincent qui est arrivé également a Manaus. Il reste pour sa part dans l'hotel voisin un poil moins cher mais carrement plus crado. On se recroise ensuite par hasard en se baladant dans la rue et on se donne rendez-vous au soir pour aller manger ensemble.

Dans l'aprem je fait le tour des agences de tourisme pour trouver un tour dans la jungle qui soit intéressant et pas trop cher. C'est fini je ne ressemble plus a un touriste desormais ! Avec mes tongues, mon short, le teint bronzé et les cheveux frisés je suis le brésilien typique. Les gens me parlent brésilien dans la rue et en rentrant dans les agences les types -pourtant habitués aux touristes- me parlent directement en bresilien.
La derniere agence ou je rentre le proprietaire se lance dans un grand discours en portugais et quand je le stope pour lui dire que je comprends rien il me regarde ahuri... vous n'êtes pas bresilien, mais vous venez d'où ? Il est tellement mort de rire qu'il me presente a un de ses amis qui vient de rentrer comme un ami a lui arrivant de Rio, son ami me salue et commence a me parler en bresilien et l'autre explose de rire et lui explique que je suis pas bresilien mais français... au moins je les fais rire !

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Le soir venu j'attend Vincent a l'entrée de son hotel, il y a des gamines de 15 ans qui jouent dehors. Lorsqu'il arrive je lui fait remarquer que ça a l'air d'être une ambiance familiale ici et il m'explique que les "gamines" qui jouent dehors sont en fait des prostituées qui travaillent dans son hotel... oups j'etais bien naïf, mais elles avaient l'air si jeune !
Son itinéraire est de retourner au Venezuela via la Guyanne, le Surinam et Guyanna, avant de retourner a Montreal ou il vit en ce moment. Il m'enleve une grosse epine du pied en acceptant de me changer mon argent venezuelien qui me restait sur les bras contre des Reais !

Il a été beaucoup plus courageux que moi lors de la premier nuit passée a Manaus et a parcouru le soir les quartiers alentours. Il m'emmene donc en connaissance pour une balade nocturne.
Finalement c'est beaucoup moins craignos que ce que je pensais, il y a des gens un peu partout, et pas trop de gars louches qui vous regardent bizarrement ou essaient de vous suivre. On s'arrête dans un snack ambulant pour manger un bout de viande avec du riz. Nos voisins de tables en nous entendant parler nous demandent d'ou on vient et nous tape la discute.
Vincent a l'air de pas mal s'en tirer avec le portugais, en fait il parle en espagnol avec quelques intonations bresiliennes et ça passe plutot bien. Depuis mon arrivée ici j'essaie de ne parler que portugais et c'etait la grosse galere, alors je decide de faire comme lui et de parler directement en espagnol. Les 2 langues sont vraiment tres proches et si mon interlocuteur sait que je parle en espagnol avec un petit effort de concentration il comprend ce que je dis... par contre j'ai toujours du mal a comprendre ce que eux disent... c'est pas gagné !

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On passe ensuite devant une sorte de boite, on rentre, et lá je retrouve l'ambiance bar a prostituées que j'avais vu a Bogota, mais en encore plus craignos. Que des mecs hyper louches, des streaptiseuses sales et nues, des films pornos aux murs. On ressort rapido. Sans avoir rien touché et en étant resté que 2mn on se sent tout de même sale !

Ça suffit pour les découvertes nocturnes des quartiers portuaires, demain depart a 7h pour la jungle amazonienne, je vais essayer de dormir un peu pour prendre des forces !

12 février 2006

Le port de Manaus

Au petit matin je pars illico pour trouver une banque, changer mon argent vénézuelien et retirer des Reais brésilien. Petite mauvaise surprise : aucune banque ne veut me changer mon argent vénézuelien... je met donc ce problème de côté et m'occupe ensuite de trouver un hotel moins cher. J'en trouve un proche du port... quartier un peu moins sur, un peu plus crade, mais moins cher. Mon hotel est tout de même relativement propre et sur, avec petit dejeuner le matin. Les hotels voisins ont des promotions affichées sur leurs portes d'entrée : 10 R$ pour 2h... je vous laisse comprendre la clientèle ciblée...
En bas de la rue un pont enjambe un bras de riviere pour amener aux favelas de Manaus (la plupart etant des bicoques flottant sur l'eau), mais je préfère ne pas m'y aventurer !

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Je pars ensuite a la découverte du port en lui-même, pas tres loin. Dans la rue qui descend un petit parc protège du soleil (il fait hyper chaud et humide), et des pêcheurs (ou des clochards, c'est dur de faire la différence, ils sont pieds nus et torses nus, sales, vétus uniquement d'un bermuda crasseux et en loques) sont alongés sur les murets et font la sieste. Des batiments coloniaux bordent les rues.

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J'arrive enfin en bas sur le port. Une immense halle abrite le marché aux poissons qui semble se terminer. Ça grouille encore de centaines de gens qui crient et négocient. Des tonnes de poissons (dont certains vraiment énormes) sont répandus sur les étalages. L'odeur vous prend vraiment au ventre, les vendeurs marchent pied nus sur les étalages entre les poissons pour les attraper, un véritable spectacle ! A l'extérieur des dizaines de snacks vendent soupe de poissons, poissons grillés etc... Les gens qui mangent ici sont vraiment pauvres, et je n'ai pas trop d'apetit alors je continue ma route.

Un peu plus loin je découvre le fameux Mercado en fer forgé construit par les ingénieurs français au début du siècle dernier... Un peu dans le style de la Tour Eiffel ou des entrées de métro a Paris. Ça a du être un marché prestigieux a l'époque, aujourd'hui c'est tout rouillé et on s'attend a ce que ça s'écroule d'un instant a l'autre ! Pour autant a l'intérieur ça grouille de monde. La aussi vendeurs de poissons, mais on peut également trouver de tout, ça ressemble plus a une grande quincaillerie avec des gens qui mangent dans tous les coins.

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Pour finir la balade je descend completement sur le port. Là des dizaines de bateaux multicolores sont amarés. Ce sont les bateaux comme on en voit dans les films (du type de ceux qui descendaient le mississipi) et qui parcourt les rivieres qui traversent l'Amazonie entre la côte brésilienne (Bélèm) et la Colombie, l'Equateur et le Pérou. La plupart d'entre eux sont comme les bus locaux, ils desservent les villages perdus dans la forêts et les marécages de la jungle.

Il faut par contre ne pas être trop pressé lorsqu'on utilise ces bateaux pour se déplacer : Manaus - Santarem : 1 journée et demie, Manaus - Belem : 5 jours.
Et la vue est la même tout le long du trajet : une immense riviere boueuse bordée de forêt...
Vous avez le choix entre le pont inférieur première classe ou le pont supérieur seconde classe. Pas beaucoup de difference si ce n'est le nombre de personnes au metre carré ! Dans tous les cas il faut venir avec son hamac et arriver en avance pour l'accrocher aux endroits stratégiques et eviter d'être coincé devant les WC par exemple...

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Même si la plupart des voyageurs rencontrés m'ont dit que c'etait plutot barbant, je regrette tout de même de ne pas faire la route vers Belem dans un de ces bateaux... mais desormais j'ai mon billet d'avion pour Fortaleza et donc c'est trop tard...

12 février 2006

En route pour le Brésil, direction Manaus !

Mon bus pour Manaus arrive enfin, pile a l'heure, je suis content de monter dedans et ainsi d'échapper a la gare routière bien craignos. A l'intérieur le grand luxe, jusqu'a présent le meilleur bus que je n'ai jamais eu : uniquement 3 rangées de fauteuils, donc des fauteuils hyper larges, en cuir, qui s'allongent quasiment a la verticale ! Bien évidemment il fait 0°C (on ne peut pas tout changer) mais je suis habitué désormais et je me glisse directement dans mon sac de couchage. Il n'est que 20h30, mais les 3 jours dans la jungle de Canaima m'ont suffisament fatigué pour que je m'endorme en un clin d'oeil.

Je suis ravi de quitter enfin le Venezuela ou j'aurai eu ennuis sur ennuis malgré ces 3 derniers jours excellents. Quitter ce pays où les gens boivent leur biere avec une paille, quitter ce pays où les vendeurs ne vous répondent pas quand vous leur posez une question dans les magasins, quitter ce pays où le président Chavez est en train de devenir un vrai dictateur en s'autoalongeant son mandat de 7 ans de plus, en doublant les salaires (ainsi que leur nombre) des militaires, en imposant ses discours de plus de 5h consécutifs sur toutes les chaines télévisées du pays, j'en passe et des meilleurs !

Bref je suis déjà dans ma tête au Brésil, mais la route va vite me ramener a la réalité : il y a environ un barrage militaire toutes les heures. Quand c'est entre 20h et 23h ça passe encore, mais a 1h, 2h puis 3h du matin ça finit par réellement taper sur les nerfs !!! Dans le meilleur des cas c'est uniquement une vérification des passeports et carte d'identité directement dans le bus... mais on a également eu droit a 3h du matin a être tous invités a sortir du bus, sortir tous nos bagages des soutes et nous mettre en file indienne pour une fouille de fond en comble par une dizaine de militaires armés jusqu'aux dents... Je voyais d'avance le schéma de l'entrée au Venezuela se répéter avec les militaires piquant ce qui les intéressent a droite et a gauche (c'est hyper simple de voler quelque qu'on vient de reveiller a 3h du matin a qui on balance une lampe torche en pleine face tout en lui posant des questions dans une langue étrangère pendant que 2 autres fouillent son sac) mais tout c'est bien passé heureusement... Je veux sortir de ce pays !!!!!!!!!!!!!!!

Avec tous ces arrêts nous arrivons avec 1h de retard a 8h30 du matin a Santa Elena, ville frontière avec le Brésil. Le bus journalier de correspondance est indiqué pour un départ a 8h mais il n'est pas arrivé non plus. Lá je ne comprend pas trop mais il faut reprendre un nouveau ticket de bus... nouveau contrôle des passeports, contrôle de la vaccination contre la fièvre jaune, j'en profite pour demander a quelle heure part le bus, la dame me répond qu'il n'y a pas d'horaires fixes et que le bus peut partir d'ici a 10h et qu'elle fera un appel dans la gare. Derriere moi Vincent, un français également comprend lui que le bus part a 10h (légère difference !) et tandis que je prend mon petit dej dans la gare il part tranquille dehors se promener...

Finalement le bus arrive 20mn plus tard, tout le monde se rue dedans (quasiment que des brésiliens), et nous partons. Je cherche des yeux Vincent... mais je ne le vois pas dans le bus... je l'aperçois a ce moment là dehors sur le bord de la route en train de prendre des photos ! Avec l'aide d'un brésilien alerté lui aussi on arrive (non sans peine) a faire stopper le chauffeur 300m plus loin et je cours chercher Vincent qui ne se doutait de rien... il s'en est fallu de peu pour qu'il passe une journée de plus a attendre le bus !

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ENFIN nous passons la frontière brésilienne. Tout se passe très bien, je suis heureux d'être dans ce pays mythique ! Le bus est beaucoup moins confortable que celui de la nuit passée mais peu importe, je regarde émerveillé la savanne tout autour de nous. Nous sommes sur une route de terre battue, la seule qui relie le nord du Brésil au Vénézuela. Ce n'est pas encore la jungle tropicale recouverte d'eau, mais au contraire c'est plutot aride avec une végétation de petits bosqués... quelques maisons par-ci par-la et des momes en vélos.

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Nous arrivons a Boa Vista, unique ville au-dessus de Manaus. Je dis au revoir a Vincent qui descend la et nous repartons immédiatement pour une pause déjeuner. Le reste de la route est strictement identique tout au long du trajet et la nuit fini par tomber. Je m'endors pour me reveiller a Manaus a 1h30 du matin, soit un trajet en tout et pour tout de 29h ! Je ne m'attarde pas et saute dans un taxi pour rejoindre un hotel dans un quartier pas trop dangereux pour l'heure avancée... je découvrirai la ville demain !

8 février 2006

La moitié déjà !

Ça y est !

Aujourd'hui mercredi 8 février 2006 ça fait tout pile 5 mois que je suis partis, et donc j'en suis exactement a la moitié de mon voyage !
Je suis arrivé depuis quelques jours maintenant a Manaus au Brésil, mais comme je pars demain matin a 7h00 pour 3 jours dans la jungle amazonienne je vous raconterai ça dimanche...

Bonne fin de semaine !

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7 février 2006

Retour a Ciudad Bolivar

Lendemain matin départ a 6h30 pour rejoindre Canaima et prendre le chemin du retour. Il fait un peu frisquet de si bonne heure dans la pirogue qui fend la brume matinale, et on fait le chemin en silence, serrés les uns contre les autres, a guetter le moindre virage avec en tête l'image de la pirogue fendue en 2 de la veille !
Apres quelques barbotages dans la lagune et un repas rapide nous faisons nos adieux a Daniel qui reste un jour de plus a Canaima (il aurait bien voulu rentrer avec nous mais l'avion etait plein et il avait dit avant de partir qu'il voulait rester un jour de plus...), en tout cas j'aurai passé 3 jours excellents en sa compagnie, a partager toutes ses histoires de voyages et ses conseils de routard !

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A la satisfaction de Silvia c'est un avion plus grand qui nous attend pour nous ramener a Ciudad Bolivar (contenance de 15 personnes) qui doit nous déposer avant de continuer directement pour Isla Margarita. Je ne pose pas trop de questions mais la encore on me ramene en vol direct au lieu de me faire prendre 2h30 de bus... tant mieux !

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On décolle et on part, mais rapidement je trouve bizarre la direction dans laquelle on va... car ce n'est pas celle de la d'ou on vient... en fait on se dirige vers l'Auyan Tepuy... Je m'excite sur mon siege... va-t-on voir le Salto Angel une derniere fois ???
En fait le pilote a un ami dans l'avion et il veut lui faire survoler le tepuy et la chute bien que ce ne soit pas sur notre plan de vol... encore un nouveau coup de chance !!!

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Malgré les vitres teintées de l'avion et les nuages accrochés a la cime de la montagne je mitraille de photo... On vol tres pres des falaises, passant dans les canyons. J'aperçois le haut du plateau (enfin plus ou moins) que je ne pouvais absolument pas voir depuis le bas en passant en pirogue, et je découvre des rochers en pointe un peu partout, ça a quelque chose d'un peu mystérieux !

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En dessous de nous j'aperçois le Rio Carrao que nous avons descendu en pirogue et qui continue a serpenter au loin...
Je suis ravis de cette excellente surprise, tout le monde applaudis le pilote, et l'avion prend un grand virage entre les falaises pour faire demi-tour et reprendre sa trajectoire normale... C'est un plus gros avion et nous volons plus haut... la tete au dessus des nuages, sous le soleil, je suis bien fatigué et je m'endors jusqu'a Ciudad Bolivar.

La je me change et je refais mon sac. J'aide Genevieve et Donald (venus a la base pour le forum social a Caracas et qui en profitent pour visiter le pays avant de retourner a Montreal) a passer entre les mails des chauffeurs de taxis arnaqueurs qui leur disent que leur bus n'existe pas, puis je fais mes adieux a Silvia et Ricardo avec qui je me suis super bien entendu, qui prennent un bus pour Puerto La Cruz, et j'attends patiemment mon bus de 20h30 pour Manaus planqué dans un restau pour échapper a la racaille de la station de bus...
Je fais l'erreur d'inviter a ma table une touriste hollandaise completement tarrée qui m'a saoulé pendant 1h : elle m'explique qu'elle trouve désolant les changements du guide du Lonely Planet, qu'avant il y avait ecrit "places to eat" et que maintenant il y a ecrit "eating", qu'elle ne comprend pas pourquoi il y a de nouvelles rubriques de conseils pour les voyageurs homosexuels ou vegetariens, etc... je me retiens de rigoler et de me payer sa tete, mais je reste poli en attendant que l'heure tourne et que mon bus arrive et pendant qu'elle parle (alors que j'ai arrete de faire un effort pour entretenir la discussion) je repense a ces 3 jours excellent dans le parc du Canaima (toutes les photos du sejour sont dans l'album photo du meme nom dans la colonne de droite) !

7 février 2006

Salto Angel

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Petit coup d'oeil sur le Salto Angel depuis le camp avant de partir... la vue est magnifique ! On est hyper chanceux car la chute est couverte de nuages la majorité du temps, mais la c'est grand soleil !
Le Salto Angel est en faite la plus haute chute d'eau au monde, avec 979m de chute, dont 807m de chute libre (presqu'un kilometre de chute !).

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Nous commençons par traverser a pied un petit passage dans le rio Churun puis nous nous enfonçons dans la jungle. Nous passons les premiers kilometres a patauger dans des especes de marais en sautant d'une racine a l'autre pour eviter de marcher dans la boue. On fait quelques arrets pour ecouter les explications de Dimitrio sur tel ou tel arbres, la foret est tres haute et le soleil perce par endroi ou briller sur les grandes feuilles encore mouillées par la rosée.
Le chemin se retrécit et commence a grimper franchement. Sous nos pieds de gros rochers recouvert de mousse qui glissent a mort. On ne voit pas la chute a travers la végétation trop dense, mais le grondement de l'eau qui tombe se fait de plus en plus fort. On commence meme a sentir la bruime de la cascade percer a travers les arbres...
On atteint enfin le mirador et la pause est esquise !

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Devant nous se dresse la grande chute d'eau, personne ne dit rien, on est sous le charme. Toute cette eau qui vient uniquement de la pluie qui tombe sur l'Auyan Tepuy (c'est le plus grand des tepuys, avec une surface de 700km2). Le spectacle de la nature dans toute sa puissance est impressionant !

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Derriere nous le tepuy continue a zigzaguer dans de grandes bandes, au debut du siecle dernier des savants pensaient que du fait des grandes falaises il y avait toute une vie qui s'etait developpé séparemment du reste des ecosystemes sur ces plateaux et qu'il etait encore possible de retrouver des dinausores coincés la-haut (ce qui inspirera a Conan Doyle son roman The Lost World, Le monde perdu). En réalité seuls quelques especes vegetales sont specifiques a chaque tepuy, n'ayant pas pu passer du haut d'un tepuy a la foret en bas, ni d'un tepuy a l'autre...
De notre coté on reprend un peu notre souffle avant de continuer, et on profite de la vue et du soleil !

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Comme nous ne sommes pas nombreux Dimitrio nous propose de nous amener jusqu'a la paroi meme de la cascade, via un chemin plus ou moins praticable a travers arbres, rochers et hautes herbes. Donald (78 ans) n'a pas pu venir avec nous et a du rester au camp. Genevieve (73 ans) est montée avec nous jusqu'au mirador avec une impressionante dexterité, a chaque racine ou chaque rocher j'avais peur qu'elle ne tombe mais non, et elle ne semble meme pas fatiguée ! Mais pour autant la derniere partie jusqu'a la paroi est beaucoup plus difficile et donc elle nous attend au mirador.

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Arrivés au mirador (non sans peine, et avec un rythme bien soutenu imposé par Dimitrio. En plus ça glisse a mort et je sens que mon genoux travaille alors je redouble de prudence en m'accrochant aux branches qui pendent un peu partout... tout en flippant sur l'histoire de Marion et de son serpent mortel couleur arbre qui pendait dans la jungle comme une branche pres a vous tomber dessus !) on se retrouve dans une pluie de bruime (l'eau de la chute ne touche pas le sol comme une cascade normale, car a cause de la distance elle se repand en bruime avant d'arriver en bas. Ce n'est que quelques metres plus bas que la riviere se reconstitue avec toute la bruime glissante sur les rochers).

Pour finir on descend en bas de la chute, ou une sorte de piscine naturelle s'est créée et bien que l'eau soit bien fraiche on se baigne tous dedans, tout en faisant bien attention aux courants du fond qui sont tres puissants sous l'effet de l'eau qui tombe et passe sous les rochers...

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Nous retournons juste a temps a 16h au campement pour prendre notre repas de midi tant désiré apres l'effort, juste au moment ou le ciel se couvre et que la pluie se met a tomber...
Petite pensée pour les gens qui etaient dans le meme hotel que moi et qui ont pris leur tour directement a cet hotel (plus cher) et que j'ai croisé en train de commencer l'ascension au moment ou il commençait a pleuvoir et ou j'arrivais moi en bas... Ils n'auront rien vu et non seulement ils n'auront pas profité du spectacle, mais en plus ils auront galérés a mort sous la pluie...

Pour s'occuper dans la fin d'aprem sous la pluie, nous faisons tous une petite sieste, puis je fais un jeu de dominos sur du papier afin d'apprendre a jouer aux autres. Finalement nous reprenons le cours de nos discussions sur les indigenes de la region. Dimitrio nous apprend quelques mots dans sa langue :
wakö pero man = merci beaucoup
airö = adieu
warpö = nuit, weï =soleil, kapui = lune
et il nous raconte l'evolution du nom des chutes...
Je continue la discussion avec Silvia et Ricardo sur l'Espagne... pendant ces 3 jours je n'aurais parlé qu'en espagnol (a part un peu de français quand meme avec Daniel et Genevieve) et je suis un peu le traducteur officiel entre Dimitrio, Silvia, Ricardo et Daniel et Genevieve... Au final je me suis rendu compte que j'etais enfin capable de tenir une discussion en espagnol et j'en suis bien content !!!

Seule petite anecdote au cours de la soirée : une invasion de fourmis. Seule Silvia se sera fait mordre un peu partout sur les jambes. C'est grace a ça en fait qu'on s'en est rendu compte car il faisait nuit et on n'avait rien vu... on a alors passé nos bougies un peu partout autour de nous et on a vu des colonnes de milier de fourmis de plusieurs dizaines de metre de long sur 2m de large (tres impressionant !).
Nos hotes indiens (pied nus... j'ose meme pas imaginer les morsures des fourmis... pour avoir testé je sais que ça fait hyper mal) se sont jetés sur des bidons d'essence et les ont arrosé avant de les faire bruler...

7 février 2006

Campement dans la jungle au pied de l'Auyan Tepuy

Nous remontons tous dans une nouvelle pirogue et continuons de remonter le rio Carrao en direction de l'Auyan Tepuy qui est encore loin de nous, au loin nous apercevons d'autres lagunes et d'autres tepuys au milieu d'une vegetation type savanne.

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Pour profiter de la nature environnante nous faisons une petite escale ou nous coupons a travers terre. Je suis chanceux, le chemin est quasiment entierement en sable ou en terre battue et non seulement je ne souffre pas trop d'être pied nu, mais tout le monde se met pied nus comme moi pour profiter de la balade.

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Sur la photo a droite vous apercevez comme nous le voyons a ce moment la au loin l'Auyan Tepuy, recouvert d'un couvercle de nuages. Auyan veut dire en indien "la montagne du démon" car les indiens pensaient qu'il y a avait un démon qui vivait caché en haut et que c'est lui qui crachait la fumée (les nuages en fait) qui reste accroché quasiment tout le temps au sommet de la montagne. Dimitrio nous explique qu'il faut qu'on se dépêche car il risque de faire nuit avant qu'on arrive au premier campement ce qui est dangeureux pour naviguer car l'eau etant peu profonde il y a plus de risque de ne pas voir un rocher qui pourrait nous faire renverser, et qui plus est s'il pleut nous risquons d'etre trempé...

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Nous remontons dans la pirogue assis les uns derriere les autres, il commence a faire sombre, la savanne a laissé la place a la jungle, il n'y a pas de bruit en dehors de celui du moteur hors-bord qui nous propulse. Il commence a pleuvoir un peu et soudain on s'arrete et les 3 indiens se couvrent de grands sacs poubelles noirs, avec juste de petits trous pour les yeux... Tiens il doit y avoir une bonne raison surement ! On les imite plus ou moins et moins de 2mn plus tard on se retrouve sous un véritable déluge qui nous fouette le visage avec la vitesse de la pirogue... heureusement qu'on a nos k-ways poubelles, mais on est quand meme trempés jusqu'au os, cramponnés au bord de la pirogue.

Nous arrivons au bout de 2h au campement de notre premiere nuit (celui de la photo de dessus et le 2nd) et nous ecroulons dans nos hamacs apres s'etre changés (heureusement on etait encore tous en maillot de bain dans le bateau) et avoir dévorés notre repas du soir !

Nous sommes éclairés a la bougie et il n'y a pas grand chose a faire le soir alors on discute avec Dimitrio.
Il nous explique que les indiens parlent toujours dans leur propre langue, le pémon, que les enfants vont a l'ecole dans leur langue et que l'espagnol est une 2eme langue que peut savent bien parler finalement.
On lui pose plein de questions sur sa tribu, ils sont quand meme 15000, et ils nous raconte pleins d'histoires sur ses ancetres, sur la jungle, sur les allemands qui se sont réfugiés dans cette jungle apres la 2eme guerre mondiale, sur des chercheurs d'or et de diamants qui avaient decouvert des tresors dans la montagne sans jamais en révéler le secret de leur emplacement, sur sa tante qui a 20 enfants (et oui ici c'est comme dans certaines tribus africaines : les filles sont mariées a l'age de 10 ou 11 ans a des hommes de 20 ou 30 ans. Elles ont leur premier enfant des qu'elles peuvent physiquement en avoir un, a savoir vers 12 ans, et s'arretent d'en avoir quand elles ne peuvent plus... ça fait réfléchir !!!!). Il nous parle des animaux qui vivent dans la jungle, des rivieres ou on peut pêcher et de celles empoisonnées par les mines alentours (il y a effectivement des mines d'or et de diamants dans la region), etc... c'est captivant mais sur les 23h nous sommes tous rattrapés par la fatigue et allons nous coucher !

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Lendemain levé a 6h30, la brume se leve et fait place au soleil. Mon appareil me fait la deuxieme blague du sejour : l'objectif est couvert de buée... impossible de prendre une photo, mais heureusement je le laisse sécher au soleil et la buée disparait. Apres un rapide petit dej nous remontons de nouveau dans la pirogue pour 2 nouvelles heures de bateau qui nous amenent au 2nd campement, au pied du Salto Angel. Le trajet est cette fois-ci plus agreable que la veille meme si la pirogue tourne dans tous les sens au rythme de la riviere. Je discute avec Daniel qui me raconte toutes ses peripéties de voyage. Il est allé un peu partout en Amerique du Sud et en Asie. Il me raconte comment il a vecu le raz de marée l'année derniere en Inde et comment il est resté 2 mois de plus pour aider aux reconstructions, c'est super interessant !

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En route nous apercevons une pirogue fendue en deux, on se fait quelques mauvaises blagues du style que ça peut nous arriver pour nous faire peur, et on demande ce que c'est pour savoir quand meme, a Dimitrio. Il nous explique que c'est la pirogue du groupe d'allemand qu'on a croisé a Canaima en arrivant. Que le conducteur n'avait pas vu un rocher sous l'eau qui a fendu d'un seul coup la pirogue, projetant tout et tout le monde a l'eau. Pas de blessé, mais tous les sacs ont ete perdus (il y a beaucoup de courant), y compris passeports, appareils photos etc... ça nous refroidis un peu !

Nous arrivons enfin, et apres avoir posé nos affaires dans ce nouveau campemement nous nous preparons pour 5h de marche aller-retour dans la jungle pour aller sous la chute du Salto Angel tant qu'il fait encore beau !

7 février 2006

Salto Sapo

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Ci-dessus vue sur la lagune de Canaima depuis le haut des chutes du Salto Sapo, avec un arc-en-ciel qui se forme dans la bruime formée par les chutes et au loin les premiers tepuys de la region.
En fait c'est Andreas (le suisse de Ciudad Bolivar) qui m'a fait decouvrir le logiciel autostitch (téléchargeable gratuitement sur : http://www.autostitch.net) hyper simple d'utilisation et qui permet de creer des panoramiques a partir de plusieurs photos qu'il assemble lui-meme... ça rend super bien !

Nous rejoignons avec la pirogue l'autre coté de la lagune et parcourons tranquillement un petit chemin qui nous amene au pied de la chute d'eau. Notre guide a été prévenu tardivement et il stress pas mal car il est deja 15h et qu'il a peur que nous arrivions trop tard au camp dans la jungle, ce que nous ne saisissons pas vraiment sur le coup mais que nous comprendrons bien quelques heures plus tard (voir message suivant !). En attendant nous flanons le nez au vent, tandis que Dimitrio indique a Donald qui a un peu de mal a marcher un itinéraire raccourci pour lui eviter les passages difficiles.

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Arrivés au pied de la chute nous découvrons un passage taillé dans la roche qui passe SOUS les chutes en elles-memes. Nous enlevons nos vetements pour garder notre maillot... pourquoi on va etre mouillé ? Non on va être litteralement trempé ! Au debut le passage est bien en retrait et il n'y a qu'une petite bruime qui s'agite dans le souffle de la cascade, mais au fur et a mesure qu'on se rapproche du milieu de la chute, le débit de l'eau devient de plus en plus puissant et le passage de plus en plus etroit.
Sur ce je fais demi-tour pour demander au guide s'il est possible de traverser pour être sur avant de prendre des risques inutiles, mais il me confirme que oui. Je retourne alors au milieu de la chute, les pierres sont couvertes de mousses et glissent a mort, je me cramponne a une corde qui guide le chemin et continue d'avancer. Au bout d'un metre ce n'est plus de la bruime mais carrément l'eau de la chute qui me tombe dessus de toutes ses forces me labourant le dos. Je n'y vois absolument plus rien car le souffle me projete l'eau dans les yeux et je trébuche plus ou moins sur les rochers sous mes pas, mais je continue d'avancer serrant la corde de toutes mes forces pour passer de l'autre cote. Soudain ça y est il n'y a plus d'eau et je suis sur l'autre versant... il s'en est fallu de peu pour paniquer au passage sous l'eau !

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Dimitrio nous expliquera qu'il y a 2 ans un australien qui avait un peu picolé pour fêter la promenade a glissé et qu'ils ont retrouvé son corps seulement 3 jours plus tard dans la lagune... ah oui quand meme !
Enfin pour se remettre de nos emotions on seche tranquilement au soleil en observant la chute et la lagune, puis nous nous remettons en route.

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Nous prenons un petit sentier qui nous amene au-dessus des chutes ou nous retrouvons Genevieve et Donald qui sont venus la directement car ils ne pouvaient pas traverser la chute. Niveau sécurité c'est pas vraiment ça non plus... on peut marcher tranquillement sur les bandes de rochers qui descendent comme des marches jusqu'au bord meme de la cascade.

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La vue est superbe avec en dessous de nous la lagune et au loin les tepuys, il fait beau, j'ai envie d'aller partout ou il est possible d'aller mais Dimitrio nous demande de nous depecher pour ne pas arriver trop tard au campement... alors j'obeis et je rejoins les autres. C'est a peu pres a ce moment la qu'une de mes tongues se déchirent et que je me retrouve sans chaussures pour le reste de la marche jusqu'au campemement (ou nos sacs enfermés dans des plastiques pour les protéger de l'eau ont ete amenés).

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C'est pas grave, je continuerai pied nus... :o)

7 février 2006

La lagune de Canaima

A l'aeroport je rencontre Daniel. Il me demande en luttant en espagnol si on a survolé le Salto Angel en venant... je lui demande s'il prefere qu'on parle en anglais et lui explique que non nous n'avons par survolé les chutes car elles n'etaient pas sur la route du vol... Ce n'est que 5mn plus tard alors que je serai en train de parler avec Genevieve en français qu'il me dira "ah ben t'es français ?" on n'avait pas capté ni l'un ni l'autre pendant qu'on s'etait parlé en anglais (je croyais qu'il etait allemand... je sais pas pourquoi...).

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Pour notre bonheur les nuages s'eclipsent et laissent la place a un beau soleil. Nous découvrons le camp principal de l'organisateur Tiuri tour... 180 hammacs, des camions pour transporter les hordes de touristes, ici c'est carrément l'industrie du tourisme (quand on voit les tarifs pour 3 jours ils doivent se faire un fric monstrueux !), heureusement on est hors saison et a part un groupe d'allemand qui part lorsqu'on arrive on est au final un groupe de 7 personnes : Genevieve et Donald, Ricardo et Silvia, Daniel et moi, et enfin notre guide, Dimitrio, un indien de la tribu Pémon qui vit dans la jungle.

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Apres un repas que je qualifierais de "comme a la cantine" nous poirautons un peu en attendant que Dimitrio arrive pour partir et enfin commencer la promenade, et nous nous baladons aux alentours pour voir a quoi ressemble la lagune de Canaima.
C'est a ce moment la que mon appareil photo me fait la premiere blague du sejour : les piles sont mortes (apres 1 semaine d'utilisation !). On me dit qu'il y a une boutique pas loin qui vend un peu de tout... mais je n'ai pas non plus amené beaucoup d'argent car en principe tout est prevu dans le prix et que je ne m'attendais pas vraiment a des depenses supplementaires... Daniel me propose sympathiquement de m'avancer de l'argent s'il m'en manque, mais finalement j'en aurai assez... ouf ! Je voyais deja le coup d'ariver ici pour me rendre compte que je ne pourrai pas prendre de photos !

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En fait Canaima etait un village indien comme un autre, mais il a ete transformé en resort et camp de base pour tous les tours operateurs qui font partir leurs clients d'ici. C'est une grande lagune avec d'un coté des palmiers qui ont les pieds dans l'eau et de l'autre cote 6 chutes d'eau les unes a cote des autres. L'eau est rouge a cause du tanin qu'il y a partout dans le sol (ça n'empeche pas les touristes de s'y baigner et les indiens locaux d'y laver leur linge et eux-memes...). Il y a quelques jolies plages de sable beige...

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Les fans de Patriiiiiiiiiiiiiiiiiiick reconnaitront surement l'endroit, car c'est la qu'a ete tourné le film "Le Jaguar" (1996 de Francis Veber, avec egalement Jean Reno...) mais que personnellement je n'ai pas vu...

Enfin Dimitrio arrive et nous embarquons tous dans la pirogue, destination notre premiere étape : le Salto Sapo !

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